Droit dans ses bottes face aux suspicions, Michel Platini a répété mardi être «déterminé» à succéder à Sepp Blatter à la tête du soccer mondial.

«Cela fait longtemps que je savais que j'allais subir des attaques infondées et je suis conscient que cela va continuer encore jusqu'à l'élection» du 26 février, a plaidé le patron du soccer européen, dans un entretien exclusif avec l'AFP mardi soir.

«Calme et totalement serein», l'ex-triple Ballon d'Or ne semblait pas plus inquiet d'une éventuelle sanction de la commission d'éthique de la FIFA: «Je ne crains aucune suspension car je n'ai rien à me reprocher», a-t-il martelé, rappelant avoir personnellement «pris l'initiative de contacter» cette commission pour répondre à ses éventuelles questions.

Pas question donc pour l'ex-meneur de jeu de la Juventus de Turin de céder face aux soupçons nés de ce versement de 2 millions de francs suisses (environ 2,75 millions $ CAN) reçus en février 2011 de la FIFA, versement qualifié de «paiement déloyal» par la justice helvète vendredi.

«M. Blatter m'avait informé au début de mon travail de conseiller qu'il ne serait pas possible de me payer l'intégralité de mes émoluments immédiatement. (...) Et j'ai quelque peu laissé de côté cet aspect des choses, pour finalement demander à la FIFA le solde de ma rémunération, en 2011», a argumenté M. Platini, pour expliquer ce paiement près de dix ans en retard, pour des travaux effectués de 1999 à 2002.