La Juventus Turin et Manchester City s'affronteront au sein du «groupe de la mort» de la Ligue des champions, avec Séville et Mönchengladbach, tandis que le Real Madrid et le Paris SG se retrouvent eux aussi dans un groupe relevé, avec le Shakhtar Donetsk.

À l'issue du tirage au sort effectué jeudi à Monaco, c'est le groupe D qui fait déjà frémir ou saliver. La Juve, quadruple championne d'Italie en titre et finaliste malheureuse de la dernière édition de la Ligue des champions, apparaît favorite mais devra batailler dur, surtout après avoir perdu des cadres au mercato (Andrea Pirlo, Arturo Vidal, Carlos Tevez).

Car la Vieille Dame de Paul Pogba verra son leadership disputé par une équipe de Manchester City qui souhaite enfin décoller dans la compétition reine. Souvent placés dans le «groupe de la mort», les Citizens ont échoué deux fois en phase de groupes, puis ces deux dernières saisons en huitièmes de finale (par le Barça à chaque fois).

Mais ces deux clubs devront aussi faire avec Mönchengladbach, club allemand en constante progression et aux allures de trouble-fête, et, surtout, le FC Séville. Le double vainqueur de l'Europa League a profité d'un changement de réglementation pour être qualifié d'office en poules de C1 grâce à la C3 2015.

Ibrahimovic de retour à Malmö

Séville est l'un des cinq clubs espagnols présents dans ces poules, nouveau record. Et parmi eux, le Real Madrid a tiré le gros lot en retrouvant dans le groupe A le Paris SG sur sa route, son bourreau en 1993 (C3) et en 1994 (C2), qui reste sur trois quarts de finale de suite et a confirmé ses ambitions de titre en recrutant Angel Di Maria.

Après une année 2015 blanche de tout trophée, le Real de Cristiano Ronaldo compte bien briller de nouveau au firmament de l'Europe, après avoir vu son grand rival barcelonais et Lionel Messi réaliser le triplé. Et après que son prédécesseur Carlo Ancelotti a enlevé la «Decima» (dixième C1) en 2014, Rafael Benitez est d'emblée soumis à une énorme pression...

Mais le Shakhtar Donetsk guignera lui aussi l'un des deux billets qualificatifs pour les huitièmes de finale. Le club ukrainien à fort accent brésilien est désormais un familier des joutes européennes de haut niveau, après avoir atteint les quarts en 2011 puis les huitièmes (2013, 2015).

Et attention au Petit Poucet du groupe, Malmö, qui a tout de même éliminé le Celtic Glasgow en barrages. Ce sera l'occasion pour l'attaquant star du PSG Zlatan Ibrahimovic de retrouver le club de ses débuts en Suède.

Le Barça tenant du titre aura pour principaux challengers l'ambitieuse AS Rome et Leverkusen, alors que les Bélarusses du BATE Borisov n'ont pas les faveurs des pronostics (groupe E).

Bayern-Arsenal, Chelsea-Porto

Autres clubs espagnols, l'Atlético de Madrid et Valence se retrouvent dans des groupes abordables, respectivement le C (Benfica, Galatasaray et le néophyte kazakh Astana) et H (Zenit, Lyon et La Gantoise).

Pour son retour dans les poules après un an d'absence, Manchester United se retrouve dans un groupe B où son concurrent le plus coriace pourrait bien être celui qui provient du quatrième chapeau: Wolfsburg. Ce sera le cas en fonction aussi de la capacité du vice-champion d'Allemagne à retenir ou non Kevin De Bruyne, son passeur très convoité.

Le PSV Eindhoven voudra pour sa part retrouver un lustre perdu depuis une dizaine d'années et le CSKA Moscou progresser, mais en auront-ils seulement les moyens?

Dans les deux derniers groupes, la hiérarchie semble se dessiner déjà nettement. Le Bayern Munich et Arsenal paraissent largement au dessus d'Olympiakos et du Dinamo Zagreb (groupe F), tout comme Chelsea et Porto par rapport au Dynamo Kiev et au Maccabi Tel-Aviv (groupe G). Chelsea face à Porto, c'est le club de José Mourinho contre celui où il s'est révélé.