L'équipe canadienne de soccer féminin est arrivée confiante à Montréal, vendredi après-midi. Elle occupe le premier rang de son groupe, mais sait aussi très bien que son parcours à la Coupe du monde féminine de soccer pourrait se compliquer avec un mauvais résultat.

Le Canada (1-0-1) compte quatre points au sommet du groupe A grâce à une victoire de 1-0 face à la Chine et un verdict nul de 0-0 contre la Nouvelle-Zélande. Les Pays-Bas et la Chine suivent avec trois points chacun et la Nouvelle-Zélande se retrouve en fond de peloton avec un seul point.

Une victoire canadienne lundi au Stade olympique face aux Pays-Bas, et le Canada conclura la phase de groupes en première place. Une défaite ou un verdict nul forcerait le Canada à affronter une équipe championne de son groupe plus tôt dans la phase éliminatoire et à voyager un peu plus entre les rencontres.

«C'est certain qu'on aimerait avoir six points en ce moment, a admis la défenseure Marie-Ève Nault. On a joué un peu de chance aussi au premier match en marquant à la dernière minute sur une pénalité. Mais il y a eu certains apprentissages du premier au deuxième match. Il y a de belles choses qui ont été accomplies. Malheureusement, on n'a pas été opportuniste. On a eu de très bonnes occasions sans en profiter. C'est là-dessus qu'il va falloir travailler en prévision du troisième match.»

Les problèmes offensifs du Canada ne datent pas d'hier. L'équipe canadienne a inscrit seulement quatre buts à ses sept derniers matchs, compilant quand même un dossier de 4-2-1 au cours de cette séquence.

«Historiquement, nous ne sommes pas une équipe qui écrase l'adversaire et nous n'avons pas d'équipes comme la Côte d'Ivoire ou la Thaïlande dans notre groupe, a mentionné le sélectionneur de l'équipe canadienne, John Herdman. Nous savons que nos matchs vont être serrés. Mais est-ce que le Japon s'attendait à battre la Suisse seulement 1-0? Est-ce que l'Allemagne anticipait faire match nul 1-1 contre la Norvège? Est-ce que la France pensait battre l'Angleterre seulement 1-0? L'écart entre les équipes est beaucoup plus petit qu'avant.

«Il faut vraiment quelque chose de spécial pour marquer. La bonne nouvelle, c'est que nous générons des occasions.»

Lundi, les yeux seront bien sûr à nouveau tournés vers Christine Sinclair, la meilleure buteuse de l'équipe canadienne. Sinclair a inscrit l'unique but de l'unifolié depuis le début du tournoi et n'est pas inquiète de voir le vent tourner pour ses coéquipières et elle.

«Je ne pense pas qu'il faut changer quoi que ce soit, a déclaré celle qui célébrait son 32e anniversaire de naissance vendredi. Nous avons atteint le poteau ou la barre horizontale quelques fois. Les gardiennes adverses ont réussi des arrêts de qualité. Hier (jeudi), la gardienne néo-zélandaise a été nommée joueuse du match. Ça démontre à quel point elle a bien joué.»

Après s'être nourrie de l'énergie des amateurs d'Edmonton lors des deux premiers matchs, l'équipe canadienne espère ressentir la même énergie des amateurs montréalais face aux Pays-Bas, lundi.

«J'espère que les amateurs montréalais vont remplir le stade parce que l'énergie à Edmonton nous a vraiment aidés, particulièrement lors des 10 dernières minutes face à la Chine», a raconté Herdman.