Alors qu'Alejandro Burzaco s'est rendu en Italie, les deux autres hommes d'affaires argentins dont la justice américaine demande l'extradition dans l'affaire de corruption touchant la FIFA ont indiqué jeudi qu'ils refusaient de se livrer à la justice.

Par l'intermédiaire de leurs avocats, Hugo et Mariano Jinkis ont fait savoir qu'ils ne se considéraient pas comme fugitifs, car ils ont, avant même l'émission des alertes rouges d'Interpol, déposé devant la justice argentine une demande d'exemption de placement en détention, le temps de l'examen par Buenos Aires de la demande d'extradition.

Alejandro Burzaco (Torneos y Competencias), Hugo et Mariano Jinkis (Full Play), à la tête de sociétés de marketing sportif spécialisées dans les droits de télédiffusion, sont soupçonnés d'avoir versé des pots-de-vin à des dirigeants du football.

Les avocats d'Hugo et de son fils Mariano Jinkis ont assuré que les suspects n'avaient pas quitté le pays et se trouvaient toujours en Argentine.

«Ils ne sont pas fugitifs. Ils sont dans leur droit. Ils se sont présentés devant la justice avant qu'il existe un mandat d'arrêt (international relayé par Interpol). Les alertes rouges sont apparues huit heures après, ils ont le droit d'attendre en liberté le temps de la procédure», a déclaré Francisco Castex.

«Toute personne a droit à la liberté, pendant un processus d'extradition», a dit en écho l'avocat Jorge Anzorreguy.

Si la chambre fédérale d'appel «rejette notre demande, nous déposerons un recours devant la Cour de cassation ou la Cour suprême», a conclu Me Castex.

Hugo Jinkis, 70 ans, et son fils Mariano Jinkis, 40 ans, sont respectivement président et vice-président de Full Play, société notamment détentrice des droits de télédiffusion des matchs de qualifications sud-américains pour le Mondial.

Burzaco, 50 ans fin juin, est assigné à résidence dans un bel appartement de Bolzano, dans le nord de l'Italie, depuis qu'il s'est rendu à la police mardi.