Michel Platini a refusé de dévoiler ses intentions en ce qui a trait à la présidence de la FIFA.

Prenant la parole pour la première fois depuis la démission de Sepp Blatter, le président de l'UEFA a éludé les questions portant sur l'élection présidentielle à venir, mercredi.

«Je ne prendrai aucune décision de nature politique. Je sais où vous voulez me mener, et je n'emprunterai pas cette direction», a lancé Platini, qui avait pourtant averti les journalistes qu'il ne parlerait pas de la FIFA au cours de ce point de presse. «Quand j'aurai quelque chose à dire, je vous le dirai.»

Le Français de 59 ans, ex-vedette et entraîneur-chef de l'équipe nationale, est l'un des favoris pour remplacer le président en disgrâce de la FIFA. Il a rencontré le président français, François Hollande, avant de prendre part à une conférence de presse en vue de l'Euro 2016, qui sera disputé dans l'Hexagone.

«Cette conférence de presse avait été planifiée bien avant les récents événements touchant la FIFA. Plusieurs d'entre vous sont venus ici pour me poser des questions au sujet de ces événements, de la FIFA et de mon avenir, a déclaré Platini au début de sa conférence de presse. Je ferai cela lorsque le moment sera venu. Ce n'est pas le moment ni l'endroit.»

La FIFA a été plongée dans la tourmente après que 14 de ses hauts dirigeants eurent été accusés de corruption à la suite d'une enquête menée par les autorités américaines et que sept d'entre eux eurent été arrêtés juste avant la dernière élection présidentielle de la FIFA. Blatter a alors obtenu un cinquième mandat en défaisant le Jordanien Ali ben al-Hussein. Quatre jours plus tard, il a remis sa démission et annoncé des élections entre décembre et mars prochains.

«Nous sommes ici pour parler de l'Euro 2016, a rappelé Platini, qui a marqué neuf buts pour l'équipe de France lors de sa conquête de l'Euro de 1984 devant ses partisans. Il s'agit d'une étape importante pour l'Euro, et je ne veux pas que l'actualité à la FIFA escamote l'actualité de l'Euro.»