Battre le Real Salt Lake, le FC Dallas et les Whitecaps de Vancouver était un gros pas dans la bonne direction, mais l'Impact devra maintenant continuer sa récolte de points face aux adversaires de son association. Cela tombe bien, les Montréalais vont disputer sept rencontres consécutives contre des équipes de l'Est au cours des 35 prochains jours.

À l'issue de ce passage crucial, qui conduira quasiment l'équipe à sa mi-saison, le portrait sera plus clair: les Montréalais auront-ils comblé leur retard de points, en offrant un meilleur visage lors des quatre matchs à l'extérieur, ou seront-ils encore en dessous de la ligne rouge au classement?

«Ce sont des matchs très importants. Si on veut monter au classement, il faut battre ces équipes devant nous, a relaté Mauro Biello. Après les victoires chez nous, on doit être capables de gagner des points sur la route.»

«En plus, on a la chance, pendant quelque temps, de ne disputer qu'un seul match par semaine, a aussi avancé Wandrille Lefèvre. [...] Au classement, il y a une grande parité et on n'est pas loin d'être dans le top 5.»

Avant le match de samedi soir, entre les Red Bulls de New York et le Dynamo de Houston, seulement six points séparaient le troisième rang du neuvième occupé par l'Impact. À cause de l'importante différence dans le nombre de matchs joués, la statistique du nombre de points obtenus par rencontre permet une photographie plus précise de l'Association. À ce chapitre, l'Impact remonte au sixième rang avec 1,22 point par match.

«Quand tu joues bien, ça peut être un avantage [d'avoir des matchs en retard], mais quand tu joues mal, c'est un désavantage. On ne pense pas comme ça, a précisé Biello. On a gagné trois de nos quatre derniers matchs et on a maintenant la possibilité d'entrer dans une bonne séquence.»

Cette cadence devra donc être maintenue, voire accélérée, contre des adversaires que l'Impact peine à battre. En 2015, le groupe de Frank Klopas n'a gagné que deux points sur une possibilité de 12 contre les rivaux de l'Est. Dans les sept prochaines rencontres, trois l'opposeront à Orlando City et New York City FC, des équipes d'expansion qui connaissent leur part d'ennuis.

«Elles ont bien commencé, mais, dernièrement, ça a été plus compliqué. C'est difficile, pour une équipe d'expansion, de trouver du rythme et établir une chimie. Mais quand même, il y a beaucoup de parité dans cette ligue et tu ne peux pas dire: «C'est une équipe d'expansion, on va gagner» », a illustré Biello.

Premier arrêt, Columbus

C'est à Columbus, samedi soir (19 h 30), que l'Impact démarre cette séquence. Sur un terrain qui lui a été toujours inhospitalier, il affrontera un Crew dont la dernière victoire remonte au 9 mai. Cela lui fait quatre matchs sans succès. «Ils ont eu quelques difficultés, ces derniers temps, mais ils ont un excellent entraîneur (Gregg Berhalter). En revoyant leur match contre Seattle, j'ai été impressionné par leurs attaques placées et la confiance des joueurs avec le ballon. Si les joueurs sont tous en confiance, c'est une équipe très forte. C'est un gros test pour nous», a analysé l'adjoint de Klopas.

Federico Higuain est bien connu des partisans montréalais, mais l'Argentin n'est plus tout seul à tirer l'équipe de l'Ohio vers le haut. Alors qu'Ethan Finlay compte déjà sept passes décisives à son actif, l'attaquant Kei Kamara est le meilleur buteur de la MLS (10). Il est aussi celui qui compte le plus de tirs cadrés (24). «Il a une grosse présence, il est capable de tenir le ballon et, dans la surface, de bien se positionner pour marquer des buts, a reconnu Patrice Bernier. On le connaît de Kansas City, mais il apporte vraiment une touche supérieure à Columbus. C'est ce qui leur manquait en avant.»