Le mois de juin sera foot à travers le Canada avec la présentation de la Coupe du monde féminine de la FIFA.

Si le tournoi débute samedi avec un duel Canada-Chine à Edmonton, les amateurs québécois devront patienter jusqu'au 9 juin avant de voir les meilleures joueuses au monde en action.

Les joueuses ont tout de même commencé à arriver en ville. L'équipe de France a même assisté à la victoire de l'Impact de Montréal, mercredi soir au stade Saputo.

«On pourrait presque dire que le printemps vient d'arriver après un hiver un peu long», a déclaré Francis Millien, directeur général de l'événement à Montréal.

«Avec l'arrivée des équipes comme celle de la France, ça fait du bien. On parle de nous malgré le Grand Prix de Formule Un ce week-end. Même le Nigeria est passé à Montréal avant d'aller à Ottawa. On parle de nous et dans le bon sens.»

Le bon sens n'a bien sûr rien à voir avec tout ce qui se passe dans les bureaux de la FIFA depuis environ une semaine. Les arrestations de dirigeants pour corruption et la démission du président Sepp Blatter n'auront aucun impact sur le déroulement du tournoi, a insisté Millien.

«Ce sont des choses qui ne nous touchent pas, a assuré Millien. On aurait pu se passer de ça et avoir une publicité plus positive. Mais les gens comprennent que les filles n'ont rien à voir avec ça et que ça n'a aucune influence sur leur préparation.»

Marta en attendant Sinclair

En attendant de voir Christine Sinclair et l'équipe canadienne débarquer en ville le 15 juin pour affronter les Pays-Bas, les Montréalais auront droit à deux programmes doubles du groupe E impliquant l'Espagne, le Costa Rica, la Corée du Sud et le Brésil.

Millien a admis qu'il était plus difficile de faire la promotion de ces rencontres, mais il croit que les spectateurs seront charmés par le soccer féminin et celle qui est qualifiée de meilleure joueuse au monde, la Brésilienne Marta.

«Depuis la Coupe du monde de 2011 en Allemagne, on appelle le soccer féminin «le beau jeu», a-t-il mentionné. Et ce n'est pas pour rien, les filles ne font que progresser.

«Marta est la meilleure joueuse au monde depuis 10 ans, mais elle commence à être talonnée de près. Il y a beaucoup de jeunes qui progressent. J'aime que Marta soit la meilleure, car elle va jouer chez nous. Mais il y a quelques années, il y avait une ou deux bonnes joueuses par équipe tandis que maintenant, il y en a une dizaine et les réservistes sont aussi bonnes que les meilleures d'avant. Le soccer féminin a énormément progressé pas seulement au niveau technique, mais aussi aux niveaux physique, mental et tactique.»

Le comité organisateur a l'objectif ambitieux d'accueillir environ 30 000 spectateurs en moyenne par rencontre au cours du tournoi. Les matchs à Montréal auront lieu au Stade olympique. Les Espagnoles et les Costaricaines seront les premières à fouler le terrain le 9 juin et elles seront suivies quelques heures plus tard par les Brésiliennes et les Sud-Coréennes.

«Je pense que le Stade olympique répond fort bien à nos besoins, il suffit de l'animer, a rappelé Millien. L'ambiance dépend des spectateurs et au soccer, on connait l'engouement quand on parle des équipes nationales.

«Je croit que ceux qui ne sont pas familiers avec ce genre d'événements seront impressionnés.»