Même s'ils seront les négligés lors du match aller de la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF, mercredi prochain à Mexico, les joueurs de l'Impact devront entamer la rencontre avec confiance s'ils souhaitent rentrer à Montréal avec une chance de remporter la série.

Les propos des joueurs étaient à l'unisson lors de leur préparation cette semaine: il faut être confiant et chercher à profiter de cette occasion unique.

«J'ai participé à la finale de la Coupe anglaise contre Liverpool (en 2006 avec West Ham United) et c'était une expérience fantastique, a raconté le milieu de terrain Nigel Reo-Coker. Nous avons marqué l'histoire, nous devons maintenant nous amuser et jouer avec confiance.»

L'Impact aura un défi de taille devant lui à Mexico quand il se retrouvera dans une enceinte pouvant accueillir un peu plus de 105 000 spectateurs. Son adversaire, Club América, a effacé un retard de 3-0 contre Herediano en demi-finale en signant une éclatante victoire de 6-0 lors du match retour à l'Estadio Azteca.

De son côté, l'Impact a tout juste survécu à la poussée d'Alajuelense lors du match retour au Costa Rica, accédant à la finale grâce aux buts marqués à l'étranger dans un revers de 4-2.

«Les matchs de séries aller-retour sont souvent différents, a expliqué le gardien Evan Bush. (Club América) avait besoin de trois buts, il a donc joué de manière très agressive dès le début.

«Il ne faut pas voir le pointage de cette manière, il ne reflète pas nécessairement l'allure de la série. Nous ne pouvons pas nous laisser intimider par ça.»

La défensive montréalaise risque tout de même d'être sollicitée souvent face à Club América. Après avoir cédé quatre fois contre Alajuelense, l'Impact a accordé trois buts dans un revers de 3-0 face au Dynamo de Houston, samedi dernier. Il est donc peut-être normal d'avoir certaines craintes sur l'étanchéité du front défensif.

«Il faut retrouver la solidité que nous avions au début du tournoi de la CONCACAF, a mentionné le défenseur central Laurent Ciman. Sur les phases arrêtées, ce sont des erreurs de concentration. (...) Ce sont des bourdes à éviter. Si tout le monde est concentré à 100 pour cent, ça ira mieux.

«Il y a du travail à faire à l'entraînement, mais il faut aussi travailler sur soi-même. On a un "coach mental", ça sert à ça aussi. S'il y en a qui veulent discuter avec lui, ça peut peut-être mener à quelque chose.»

S'adapter à l'altitude

Pour une deuxième fois en deux mois, l'Impact se rendra au Mexique, là où il devra composer avec un environnement difficile en raison de l'altitude. S'il avait pu entamer sa période d'adaptation deux semaines avant d'affronter Pachuca en quarts de finale, l'Impact disposera cette fois-ci d'une seule semaine pour s'ajuster avant son match contre Club América.

L'équipe aurait pu quitter vers Mexico immédiatement après son match à Houston, samedi, mais l'entraîneur-chef Frank Klopas a rappelé que les joueurs avaient déjà beaucoup voyagé depuis le début de la saison et qu'ils étaient peut-être fatigués après avoir passé autant de nuits à l'hôtel.

«J'ai parlé avec beaucoup de personnes qui ont dû se rendre à Mexico pour un match, a expliqué Klopas. La chose qui revient, c'est qu'il faut s'y rendre le plus tôt possible pour avoir la plus longue période d'adaptation possible. Cependant, il était important pour nous de revenir à Montréal pour que les joueurs puissent voir leur famille. Nous partons jeudi. C'était la meilleure solution possible.»

Si les joueurs semblaient fébriles à une semaine du début d'une série historique, Klopas avait aussi de la difficulté à cacher son enthousiasme.

«Nous allons être prêts et nous allons tout laisser sur le terrain, a-t-il déclaré. Il n'y a jamais de match facile dans une finale, mais je crois qu'il n'y a rien de mieux que d'affronter Club América dans un lieu sacré comme le stade Azteca.»