Si la sélection canadienne a enchaîné des victoires pour la première fois depuis 2011, Maxim Tissot a porté un jugement contrasté sur ses performances contre le Guatemala et Porto Rico.

«C'était correct. J'aurais aimé faire mieux, mais je pense que, dans l'ensemble, les entraîneurs étaient satisfaits, a-t-il expliqué, hier matin, pendant l'entraînement de l'Impact. Cela m'a pris du temps à rentrer dans mes matchs, mais au fil des minutes, j'ai pu prendre mon rythme. Et j'ai mieux fait lors de mon deuxième match.»

Tissot a été titularisé lors des deux rencontres d'un camp qui était le dernier rendez- vous avant le début des qualifications pour le Mondial 2018, puis la Gold Cup. Les derniers matchs, incluant ceux de l'automne, ont montré une belle progression contre des concurrents de la zone CONCACAF.

«[Le sélectionneur] Benito Floro a un style particulier qui est quand même compliqué à comprendre. Cela prend du temps avant de mettre tout ça en application, mais ça commence à se voir, a estimé le numéro 51. Tout le monde est satisfait du travail, tactiquement surtout.»

Au sein d'une équipe en pleine transition générationnelle, Tissot a retrouvé son ancien coéquipier, Karl W. Ouimette. Ils ne s'étaient pas revus depuis que ce dernier avait été libéré par l'Impact, puis avait effectué un essai fructueux avec les Red Bulls de New York.

«On avait échangé des messages-textes, mais pas plus que ça. Il est content d'avoir pu s'engager avec les Red Bulls et de retrouver Jesse [Marsch]. Il me disait aussi qu'il trouvait la période d'essai vraiment stressante.»

Une progression mentale

Avant d'engranger ses troisième et quatrième titularisations avec le Canada, Tissot avait disputé l'un de ses meilleurs matchs dans la MLS, en Nouvelle-Angleterre. Quelques jours plus tôt, il avait participé à la deuxième mi-temps contre Alajuelense, son «plus gros match en carrière». Muté à plein temps au poste de milieu gauche l'an dernier, le principal intéressé a reconnu qu'il était dans des dispositions différentes par rapport aux saisons précédentes.

«J'ai changé de poste [depuis 2012], mais j'ai aussi plus de confiance. Je vois les matchs moins grands et moins stressants qu'avant. [...] Au début, il y avait une peur de mal faire, mais maintenant, je sais à quoi m'attendre. Depuis deux ans, je dirais que le plus gros changement a été dans ma tête.»

Après avoir effectué un travail de récupération hier, Tissot retrouvera ses coéquipiers sur le terrain ce matin. Si Andrés Romero et Dilly Duka ne se remettent pas de leurs soucis physiques, c'est à lui que reviendra encore le poste de milieu gauche, à Alajuela.

De l'intérêt pour Kenny Cooper

Klopas a confirmé que l'Impact gardait un oeil attentif sur l'attaquant Kenny Cooper, des Sounders de Seattle. Son arrivée se ferait par un chemin particulier puisque c'est la ligue elle-même qui a sondé l'intérêt des 19 autres équipes.

Cooper, qui a disputé 210 matchs dans la MLS, n'est plus dans les plans des Sounders cette saison. Le directeur général Garth Lagerwey doit rencontrer les médias aujourd'hui.

«Nous avons besoin de profondeur en attaque. Il connaît bien la ligue, il a joué à l'étranger et il a une expérience avec la sélection américaine. C'est quelqu'un qui peut arriver et, avec sa connaissance de la MLS, avoir un impact immédiat», a reconnu l'entraîneur montréalais.

Selon Klopas, la MLS se basera sur le classement d'allocation pour déterminer la prochaine destination de celui qui a aussi porté les couleurs du FC Dallas, des Timbers de Portland et des Red Bulls de New York.

Son arrivée permettrait en tout cas à l'Impact de miser «sur un profil différent, a ajouté Klopas. C'est un attaquant pivot, mais qui est adroit avec ses pieds et qui se déplace bien.» Cooper a marqué à 75 reprises en saison avec un pic de 18 buts en 2008 et 2012.

L'Impact et Gonzalez, c'est fini

80 minutes: c'est le temps qu'aura passé Santiago Gonzalez sous les couleurs de l'Impact. Le jeune attaquant uruguayen, prêté à Danubio depuis l'été dernier, ne fait officiellement plus partie de l'effectif montréalais depuis hier.

«C'était difficile pour lui, ici. C'est un bon garçon, et on lui souhaite bonne chance. Parfois, ce ne sont pas toutes les situations qui fonctionnent», a résumé l'entraîneur-chef Frank Klopas sur l'adaptation difficile de Gonzalez.

Casse-tête parmi les gardiens

Klopas a dû pousser un petit soupir de soulagement quand Evan Bush s'est relevé après avoir reçu un puissant tir de Patrice Bernier en plein visage, hier, à l'entraînement. Car l'Impact est déjà à la recherche d'un autre gardien en vue du match de Ligue des champions.

Kristian Nicht, prêté à deux reprises par Indy Eleven (NASL), n'est pas disponible alors qu'Eric Kronberg, rappelons-le, n'est pas qualifié pour cette compétition. L'Impact ne peut pas non plus envisager la possibilité de promouvoir un gardien de l'Académie.

«On parle à quelques équipes. On verra aussi avec Maxime Crépeau [blessé à l'épaule] dans les prochains jours, a commenté Klopas. On a déjà des plans B et C si nos premières options ne marchent pas.»