L'Impact de Montréal a joué un match presque impeccable face à l'Orlando City SC, samedi au Stade olympique. Mais dans le sport, «presque» est rarement suffisant.

Des buts de Pedro Ribeiro et de Kaka dans un intervalle d'une minute de jeu ont permis aux visiteurs de quitter Montréal avec un point, à la suite d'un verdict nul de 2-2.

L'Impact (0-1-2) semblait se diriger vers un petit festin grâce à des réussites d'Ignacio Piatti, sur un penalty à la 14e minute, et de Jack McInerney, à la 27e. Cependant, les 25 454 spectateurs ont ensuite vu deux attaques éclair d'Orlando (1-1-2) aux 29e et 30e minutes ramener tout le monde à la case départ.

«Nous avons baissé notre garde, a tenté d'expliquer McInerney. Nous étions en avant 2-0 à domicile contre une équipe d'expansion. L'important était de protéger le jeu blanc. Nous contrôlions le ballon pendant les 20 premières minutes en faisant des petites passes. Ils n'avaient pas vraiment de réponses.

«À chaque fois que vous baissez votre garde avec quelqu'un de la trempe de Kaka sur le terrain, vous allez avoir des ennuis. Il a trouvé le moyen de changer le match.»

La patience de l'Impact en début de match a rapporté dès la 14e minute. L'arbitre a appelé une touche de la main contre le défenseur Sean St. Ledger dans la surface de réparation après un corner montréalais, offrant ainsi un penalty à l'Impact, la seule équipe de la MLS à ne pas avoir marqué dans cette situation en 2014. Le gardien Donovan Ricketts a choisi le bon côté, mais la frappe de Piatti est passée sous ses mains.

McInerney, qui a hérité du poste d'attaquant en raison de la blessure à Cameron Porter, a ensuite inscrit son premier but de la campagne à la 27e minute. Le défenseur Bakary Soumare l'a visé à partir de la demie défensive de l'Impact et le défenseur adverse Seb Hines a raté le dégagement. McInerney a pu récupérer le ballon qu'il a lobé par-dessus Ricketts, qui s'était aventuré un peu loin de son filet.

Toutefois, les visiteurs ont finalement montré les dents et ont répliqué dans le temps de le dire, Kaka préparant le but de Ribeiro et vice versa.

«Ce sont des erreurs techniques, oui, mais aussi de concentration, a admis le défenseur Wandrille Lefèvre, qui remplaçait Lauren Ciman, rappelé par l'équipe nationale belge. On croyait que c'était fini. Et même que dans les faits, si on continuait à jouer de la même manière, c'était fini. Ils ne seraient jamais revenus. On leur a offert les deux buts et on a perdu deux points.»

L'Impact a complètement dominé la deuxième demie avec une possession du ballon de 61,2 pour cent, mais cet avantage ne s'est pas transformé en buts.

«C'est décevant, mais il ne faut pas être trop dur avec nous-mêmes, a déclaré le milieu de terrain Nigel Reo-Coker. La saison est encore jeune, mais nous voulons avoir une attitude gagnante. Nous avons quand même obtenu un point.»

Eric Kronberg avait obtenu le départ devant le filet montréalais, à la place d'Evan Bush, mais l'entraîneur Frank Klopas a refusé de pointer son gardien réserviste pour expliquer le résultat. Klopas a cependant précisé après le match que Bush était ennuyé par un problème à une cuisse.

Malgré le résultat décevant, la troupe montréalaise est demeurée invaincue à ses 11 derniers matchs à domicile (6-0-5), incluant un dossier de 3-0-1 devant ses partisans en Ligue des Champions de la CONCACAF. Le dernier revers de l'Impact à Montréal remonte au 2 août dernier, une défaite de 2-0 contre le Toronto FC.

L'Impact profitera maintenant d'un peu plus d'une semaine pour se préparer pour le match retour de sa demi-finale en Ligue des Champions de la CONCACAF. L'équipe tentera de profiter de son avantage de 2-0 pour achever l'Alajuelense, le 7 avril.