Le portrait de famille des anciens Académiciens a quelque peu évolué depuis le dénouement de la saison dernière. Si deux d'entre eux ont été libérés, les autres devront se frayer un chemin à travers une concurrence accrue, notamment en défense et en milieu de terrain.

Ce postulat n'effraie pas Wandrille Lefèvre qui, avec 1220 minutes de jeu, a été l'ex-Académicien le plus utilisé par l'entraîneur Frank Klopas en 2014. Sa campagne avait pris la forme de deux grandes séquences de titularisation, suivies de longues périodes inactives.

Malgré ce temps partiel, le numéro 55 estime avoir gagné quelques galons aux yeux des entraîneurs. «J'ai prouvé que l'on pouvait compter sur moi et que, quand je suis sur le terrain, on ne se sentait pas handicapé. Au-delà de l'aspect défensif, j'ai montré que je pouvais apporter quelque chose dans la relance, qui est mon point fort. J'aborde l'année avec confiance même si, dans la hiérarchie, je suis probablement le numéro 3. Mais je ne tiens rien pour acquis par rapport aux joueurs derrière moi ou devant moi.»

Lefèvre, qui a passé les premières semaines du camp d'entraînement aux côtés de l'Argentin Victor Cabrera, est le seul survivant de la révolution en défense centrale. Avec ce roulement, nécessaire pour un club qui avait encaissé 58 buts, il se doutait que l'Impact recruterait des défenseurs plus expérimentés. Et que, par conséquent, il partirait encore dans la peau du joueur qui doit se battre pour gagner sa place. «Ce n'est pas un problème, car c'était déjà le cas lors de mes deux premiers camps professionnels. Ça ne m'a pas empêché d'avoir plus de temps de jeu au fil de l'année. Bien sûr, je suis compétitif et je ne me satisfais pas de ça. [...] Mon objectif n'est pas seulement d'être la profondeur de l'Impact, mais de jouer une trentaine de matchs, plus tard.»

Sur le côté gauche, Maxim Tissot avoue également qu'il aborde le camp de manière différente. En étant décisif à plusieurs reprises au coeur du dernier été, il s'est établi comme une bonne option en milieu de terrain. Les espoirs du gaucher pour la saison 2015 comprennent avant tout plus de titularisations. «Je débute avec davantage de confiance, sachant que ce que j'ai accompli en fin de match a aidé l'équipe, l'an dernier. C'est dur de ne pas penser à la compétition, puisqu'on est quasiment trois par poste, mais c'est ce que Frank voulait.»

Selon les circonstances, Tissot peut jouer comme défenseur ou milieu de terrain, même si c'est à ce second poste qu'on le reverra quasi exclusivement. «Il peut jouer en défense, mais je le préfère un cran plus haut. [Justin] Mapp, [Andrés] Romero et [Dilly] Duka ont tendance à revenir dans l'axe tandis que Tissot nous permet d'exploiter la largeur», a analysé Klopas.

L'USL Pro comme option

Les autres produits locaux de l'Impact n'ont pas connu un début de camp idéal.

En raison de blessures, Maxime Crépeau et Anthony Jackson-Hamel sont actuellement confinés à des rôles de spectateurs. Jérémy Gagnon-Laparé, qui a effectué des débuts prometteurs en 2014, et Louis Béland-Goyette ont raté les deux premières semaines après un séjour avec l'équipe canadienne des moins de 20 ans. À défaut d'une place avec l'équipe première, les jours de match, ils auront désormais l'option de se retrouver avec le FC Montréal, dans l'USL Pro.

«Tant que tu as des minutes de jeu, tu es content. Si je n'ai pas de rythme dans la MLS, j'aimerais au moins en avoir dans l'USL Pro pour garder les jambes actives, a assuré Tissot. L'an dernier, il nous est arrivé de ne pas jouer pendant un mois ou deux. Pour les jeunes, l'USL Pro va être une bonne chose.»