Le contraste peut difficilement être plus saisissant entre Dominic Oduro et Eric Alexander, acquis mardi par l'Impact.

Le premier est reconnu pour ses coupes de cheveux colorées qui prennent parfois l'allure du drapeau ghanéen ou d'une pointe de pizza. Le second est le prototype même du joueur d'équipe dont la nature est de ne pas faire de vagues. Là où les deux hommes se rejoignent par contre, c'est dans la profondeur et la polyvalence qu'ils fournissent à l'Impact.

L'attaquant africain, par exemple, peut jouer autant dans l'axe que sur l'aile. S'il était utilisé dans la deuxième configuration avec le Toronto FC, l'an dernier, Frank Klopas n'hésitait pas à le faire jongler avec les deux positions à l'époque du Fire de Chicago. Dans l'attente d'autres renforts offensifs, probablement cet été, c'est à cet endroit qu'on devrait le retrouver.

«Des adversaires vont jouer un peu plus haut sur le terrain, et avec la vitesse d'Oduro, [Nacho] Piatti pourra le trouver dans la profondeur, a expliqué Mauro Biello, hier. Avec la qualité des autres joueurs derrière, c'est un élément que l'on cherchera à exploiter.»

Sous les couleurs des Red Bulls de New York, Alexander, un milieu de terrain, a majoritairement évolué sur le côté droit, en 2013, avant de glisser progressivement dans l'axe. Il évoluait alors dans un registre plus défensif aux côtés de Dax McCarthy.

«Pour être honnête, je veux jouer avant tout, a-t-il d'abord lâché en bon diplomate. Mais l'an dernier, c'est en tant que relayeur [box-to-box] que je pense avoir contribué le plus. C'est peut-être une position qui est plus naturelle pour moi, mais cela ne me dérange pas de jouer dans un couloir. Je l'ai fait pendant quelques années dans la MLS, et même si je ne suis pas un ailier typique, je peux quand même aider l'équipe.»

Bientôt les premiers tests

Après une bonne semaine d'entraînement, l'Impact disputera un premier match simulé contre l'équipe des moins de 16 ans, demain matin. Si la formation de base reste le 4-2-3-1, il sera intéressant de voir si l'équipe testera une autre formule en cours de rencontre. L'utilisation de certains joueurs, notamment en milieu de terrain, sera également un élément à surveiller.

«C'est sûr que l'on a plusieurs options en matière de schémas, mais il est trop tôt pour dire qui va jouer [contre Pachuca], a mentionné Biello. On verra qui s'adapte le plus vite et comment la chimie va se créer. Il y a ce match contre l'Académie pour mettre en place nos principes offensifs et défensifs, puis les matchs au Mexique contre une opposition un peu plus forte.»