Une pause? Quelle pause? Alors que le camp d'entraînement de l'Impact ne débutera pas avant le 23 janvier, Jérémy Gagnon-Laparé et Louis Béland-Goyette ont déjà retrouvé les terrains, en Jamaïque, dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde des moins de 20 ans.

Les deux milieux de terrain n'ont en fait pas eu le loisir de s'adonner à l'oisiveté, ces derniers mois, tant leur programme national a été chargé. Sitôt la saison montréalaise achevée, ils ont suivi une semaine d'entraînement sous les ordres de Rafael Carbajal, l'adjoint de Benito Floro. Ils ont ensuite enchaîné avec des camps en Angleterre, en Espagne, en Floride et touché quelques ballons avec l'équipe des moins de 14 ans de l'Académie de l'Impact.

Sans oublier la préparation individuelle à base de course et de musculation. «Je me sens bien en ce moment, je n'ai pas perdu tant que ça ma condition. Avec quelques matchs, cela va revenir rapidement», a indiqué Gagnon-Laparé tout juste avant le premier match du tournoi.

C'est d'ailleurs lui qui a délivré la première passe décisive du match à Jordan Hamilton, contre Haïti, samedi (3-1). Après la défaite contre le Mexique, hier (2-0), Gagnon-Laparé et ses coéquipiers affronteront le Salvador, Cuba et le Honduras. Tandis que les vainqueurs des deux groupes obtiendront directement leur billet pour le Mondial, les équipes de deuxième et de troisième rang se rencontreront ensuite pour les deux dernières places en jeu.

«L'attaque, notre point fort»

Le Graal est à portée de main, selon Béland-Goyette, qui puise ses arguments dans les récents camps. L'automne dernier, les jeunes Canadiens n'ont-ils pas battu la Russie et les États-Unis tout en obtenant un match nul contre l'Angleterre? «On a joué contre des bonnes équipes et on a obtenu de bons résultats. On ne regarde pas plus bas qu'une qualification, a assuré le numéro 27 montréalais. Offensivement, on est une équipe très forte. Sans négliger la défense, je trouve que c'est vraiment l'attaque notre point fort. On va très vite vers l'avant, on passe rapidement de la défense au milieu et, après, cela va rapidement en attaque.»

La dernière présence de la sélection canadienne à la Coupe du monde des moins de 20 ans remonte à 2007. Elle y avait participé à titre de pays organisateur.

Deux expériences différentes

Fort de ses cinq sélections avec l'équipe senior, Gagnon-Laparé sait qu'il a un rôle de leader à jouer dans le vestiaire canadien. «J'ai l'impression de mieux prendre ma place et d'être moins un observateur que dans un groupe senior, a expliqué celui qui a participé à cinq matchs de l'Impact, l'an dernier. C'est complètement différent, mais j'essaie de ne pas trop en faire. Tu ne veux pas tomber dans le piège et dire quoi faire à tout le monde.»

De son côté, Béland-Goyette savoure l'expérience - il était titulaire contre le Mexique - et la trajectoire empruntée par sa carrière depuis quelques mois. Il est le dernier joueur de l'Académie à avoir fait le saut chez les professionnels, en septembre. «Je veux jouer le plus de minutes possible [en Jamaïque]. Dès que l'entraîneur me met sur le terrain, je vais être prêt et je vais être content de ces minutes-là. Je sais que cela amène beaucoup d'expérience puisque c'est mon premier tournoi de qualification. [...] Ces derniers mois, tout a changé pour moi et si, côté terrain, j'ai beaucoup appris, j'ai aussi pu regarder les autres et voir ce qu'il faut pour être professionnel.»

Les deux jeunes joueurs rateront les premiers jours du camp de l'Impact. Ils découvriront ensuite un secteur de jeu quelque peu remanié avec les arrivées de Marco Donadel et de Nigel Reo-Coker.