Sans faire partie du «groupe de la mort», l'équipe nationale du Canada affrontera trois formations actuellement classées parmi les 20 premières au monde lors du volet préliminaire de la Coupe du monde de soccer féminin, qui se déroulera au Canada du 6 juin au 5 juillet 2015.

Le tirage a eu lieu samedi, au Musée canadien de l'histoire, à Gatineau.

Dans le groupe A, le Canada devra tour à tour affronter la Chine, 14e au monde, la Nouvelle-Zélande, classée 19e, et les Pays-Bas, qui occupent actuellement le 15e rang du classement mondial. Le Canada détient le huitième rang du classement mondial, selon le site de la FIFA.

Le premier match du Canada aura lieu le 6 juin contre la Chine, à Edmonton. Le Canada se mesurera ensuite à la Nouvelle-Zélande, le 11 juin, également à Edmonton, avant de croiser le fer avec les Pays-Bas, le 15 juin au Stade olympique, à Montréal.

Les premières parties au Stade olympique auront lieu le mardi 9 juin et mettront en présence les quatre formations qui composent le groupe E, soit le Brésil (6e au monde), la Corée du Sud (11e), l'Espagne (16e) et le Costa Rica (40e). Montréal accueillera deux autres matchs du groupe E, le 13 juin.

L'entraîneur-chef du Canada, John Herdman, a paru satisfait de la position de son équipe à l'issue du tirage au sort.

«C'est positif, a-t-il estimé. Ce n'est pas le plus facile, mais c'est certainement réalisable.

«Le Canada est la formation la mieux classée parmi ces équipes, a-t-il renchéri. Lors des trois dernières années, nous les avons toutes affrontées et les avons battues. Donc, je pense qu'il s'agit d'un bon groupe pour nous. Je crois que nous pouvons terminer au premier rang.»

Herdman a cependant reconnu que les joueuses canadiennes devront jouer du soccer de haut niveau pendant le volet préliminaire.

«Nous allons devoir être au mieux de notre forme. C'est la réalité. D'aucune façon pourrons-nous jouer à une vitesse inférieure contre l'une de ces formations. Mais nous sommes contents. Je pense que les dieux du soccer nous ont entendus hier soir. Nous avons évité le groupe de la mort.»

Tout en reconnaissant la qualité du groupe dans lequel le Canada a abouti, la Québécoise Rhian Wilkinson, qui évolue au sein de l'équipe nationale, croit qu'il s'agit d'une bonne chose.

«Après le groupe de la mort, notre section est peut-être la deuxième ou troisième plus difficile, mais nous n'affronterons pas la Suède ou l'Angleterre, que nous voulions éviter, a analysé Wilkinson, qui est originaire de Pointe-Claire. Je pense que c'est mieux de jouer contre de bonnes équipes lors du volet préliminaire, car ça nous permet de mieux nous préparer pour les matchs éliminatoires, a-t-elle ensuite fait remarquer lors d'une conversation téléphonique avec La Presse Canadienne samedi après-midi.

«Aujourd'hui, je suis contente de savoir contre qui nous allons jouer, quand nous allons jouer et où», a également confié Wilkinson.

Le «groupe de la mort» sera le «D», dans lequel se trouvent les États-Unis, qui détiennent le premier rang du classement mondial. Le reste de cette section inclut l'Australie (10e au monde), la Suède (5e) et le Nigeria (35e). Quatre des six matchs du groupe D seront présentés à Winnipeg

Les États-Unis, le Nigeria et la Suède ont gagné tous leurs matchs de qualification. La formation américaine n'a concédé aucun but en six matchs et les Suédoises ont réussi le même tour de force en dix rencontres. De son côté, le Nigeria a dominé ses rivales 28-4 en sept sorties.

«Wow, c'est tout un groupe!», s'est exclamé Herdman.

«Nous regardons les choses d'un angle positif, a réagi Pia Sundhage, de l'équipe de la Suède. Si vous voulez gagner, vous devez battre les meilleures joueuses et les meilleures équipes. C'est un défi que nous accueillons positivement, c'est sûr.»

L'entraîneure des États-Unis, Jill Ellis, affichait une attitude semblable.

«Nous avons beaucoup de profondeur au sein de notre équipe, et je pense que nous serons en mesure de nous en sortir.»

L'entraîneur du Nigeria, Edwin Okon, semblait imperturbable.

«Les Nigérianes n'ont peur d'aucun groupe», a-t-il tranché.

Vingt-quatre équipes, réparties également dans six groupes, participeront à la compétition, et des matchs auront également lieu à Ottawa, Vancouver et à Moncton.

Le groupe B englobe l'Allemagne (2e au monde), la Côte d'Ivoire (64e), la Norvège (9e) et la Thaïlande (30e). Le groupe C réunit le Japon (3e), la Suisse, (18e), le Cameroun (51e) et l'Équateur (49e) tandis que le groupe F est composé de la France (4e), de l'Angleterre (7e), de la Colombie (31e) et du Mexique (25e).

Les formations se classant première et deuxième de chacun des six groupes, de même que les quatre meilleures équipes de troisième position, accéderont au volet éliminatoire à compter du 20 juin.

Les demi-finales auront lieu à Montréal, le 30 juin, et à Edmonton, le 1er juillet, et la grande finale sera disputée le dimanche 5 juillet, au BC Place de Vancouver. Le match pour la médaille de bronze aura lieu la veille, à Edmonton.