«Grand Chelem» pour Lionel Messi: l'Argentin est entré au panthéon des buteurs avec un triplé samedi, dépassant le record de buts du mythique attaquant Telmo Zarra en Championnat d'Espagne, trois semaines après avoir rejoint Raul dans la légende de la Ligue des champions.

Ce mois de novembre gardera un goût d'éternité pour la star du FC Barcelone, puisqu'il lui a permis d'être consacré à la fois co-meilleur buteur de l'histoire de l'épreuve reine européenne, avec 71 buts, et désormais meilleur buteur de l'histoire du championnat espagnol, avec 253 buts.

Face à Séville samedi soir au Camp Nou (5-1), le quadruple Ballon d'Or a signé un splendide triplé pour la 12e journée de Liga: coup franc magistral dans la lucarne (21), glissade pour reprendre un centre de Neymar (72) et frappe rasante depuis l'entrée de la surface (78).

Depuis son tout premier but en Liga, un lob marqué en 2005 contre Albacete, Messi a inscrit 253 buts en 289 matches, soit désormais deux unités de plus que le Basque Telmo Zarraonaindia (251), dit «Zarra», figure de l'Athletic Bilbao dans les années 1940-1950 et décédé en 2006.

«Quand j'ai marqué mon premier but en Liga, je n'imaginais pas pouvoir battre le moindre record et encore moins celui du grand Telmo Zarra. Aujourd'hui, j'y suis parvenu», s'est réjoui l'Argentin sur son compte Facebook samedi soir.

L'empreinte de Messi 

C'est une page de l'histoire du football qui se tourne, même si une petite divergence persiste dans la presse espagnole au sujet de ces statistiques.

Ainsi, le quotidien madrilène Marca, contrairement à ses concurrents, crédite Messi d'un but de moins (252) et l'Athletic Bilbao, sur son site internet, fait état de 252 buts pour Zarra, bien que la majorité des médias espagnols en compte un de moins.

Au-delà de ces querelles de chiffres, ce record est le symbole de l'empreinte laissée par Messi dans le football mondial, d'autant que l'Argentin n'a que 27 ans et peut espérer prendre le large vis-à-vis de Raul et Zarra.

Cette double couronne permettra sans doute à «Leo» d'oublier un peu les déconvenues qui ont jalonné sa saison 2013-2014, entre blessures, accusations de fraude fiscale et défaite en finale du Mondial-2014 avec la sélection argentine.

Elle pourrait aussi apaiser les incompréhensions nées cette semaine de ses déclarations dans une interview au quotidien argentin Olé: «La Puce», tout en réaffirmant vouloir rester au Barça où son contrat court jusqu'en 2018, a instillé le doute sur son avenir en ajoutant que «parfois, tout ne se passe pas comme on veut».

Acclamé au Camp Nou samedi, porté en triomphe par ses partenaires, Messi a pu constater que sa cote d'amour était intacte dans son club formateur.

Mais au niveau mondial, le quadruple Ballon d'Or (de 2009 à 2012) a égalé ce record un jour trop tard, juste au lendemain de la clôture des votes pour le Ballon d'Or 2014.

Du coup, l'Argentin semble partir avec une longueur de retard sur le Portugais Cristiano Ronaldo, déjà deux fois distingué (2008, 2013).

«CR7», qui a remporté au printemps la Ligue des champions avec le Real, empile les buts ces derniers mois et tous les records du monde ne suffiront peut-être pas à Messi pour renverser la situation.