Auteur d'une performance sans éclat, mercredi à New York, l'Impact pourrait ne pas être une tête des séries lors des quarts de finale de la Ligue des champions. Malgré une ouverture du score, en deuxième période, les Montréalais ont craqué dans les dernières minutes de la rencontre pour faire match nul 1-1 contre les Red Bulls.

Mais le onze montréalais a pu compter sur un coup de pouce provenant du Honduras, tard mercredi soir. En surprenant le club mexicain de Pachuca par la marque de 3-2, le Real Espana a ainsi permis à l'Impact de se maintenir à la quatrième place parmi les clubs qualifiés pour les quarts de finale. Seul le Sporting Kansas City peut maintenant lui souffler cette position en cas de succès sur le terrain du Deportivo Saprissa, jeudi soir.

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L'avantage de cette quatrième place est maintenant bien connu puisqu'elle permettrait à l'Impact d'accueillir le match retour au Stade olympique. Par contre, ce scénario l'opposerait à Pachuca, actuel sixième du championnat mexicain. Une cinquième place signifierait plutôt une confrontation contre Kansas City, voire Herediano (Costa Rica). À l'heure actuelle, un seul quart de finale est connu. Il opposera DC United à Alajuelense.

«C'est de la loterie. On savait qu'avec une victoire, on se donnait la chance de finir dans le haut du classement. Mais on ne sait pas ce qui va arriver dans les prochaines heures, expliquait Patrice Bernier après le match face aux Red Bulls. On aurait pu finir deuxième et affronter une très bonne équipe qui allait terminer au sixième rang. On a pris 10 points sans perdre et il faut aller de l'avant.»

«C'est toujours décevant d'accorder un but si tard dans le match, car nous avions le match en main, puis nous avons eu les occasions de marquer ce deuxième but, a indiqué Frank Klopas. Mais on est tout de même satisfaits d'avoir remporté notre groupe et de nous être qualifiés pour les quarts de finale.»

L'Impact avait toutes les cartes en main à la 71e minute lorsqu'un magnifique slalom et un centre d'Andrés Romero ont été tranquillement conclus par McInerney. Le but, alors d'une grande importance, était aussi une belle revanche pour l'attaquant américain, qui avait raté une occasion en or, plus tôt dans le match.

«Les jambes étaient un peu lourdes en deuxième mi-temps, mais on a réussi à aller marquer le but. J'étais convaincu que, finalement, on allait avoir une victoire à New York, a raconté Patrice Bernier. Puis on prend ce but, à la fin.» Le but en question a été inscrit par Connor Lade à la 85e minute, après un coup franc de Ruben Bover.

Première mi-temps tranquille

Comme lors du premier match, le contraste était grand entre les moyens déployés par l'Impact et ceux de ses hôtes. Face à l'équipe habituelle de Klopas, sans Marco Di Vaio et Nacho Piatti, rappelons-le, les Red Bulls ont aligné des joueurs au temps de jeu famélique. Et pourtant ! Sous une froide pluie et dans l'anonymat du New Jersey - les tribunes étaient quasi désertes -, ce sont les Taureaux qui ont rapidement mené les débats. Après de très longues minutes sans intérêt, les situations inquiétantes dans la défense montréalaise se sont même multipliées.

Le dénominateur commun a alors été Evan Bush. En deux occasions, le gardien a sauvé la mise en sortant dans les pieds du maladroit Saer Sene (28e et 40e). Entre-temps, il a aussi capté une frappe de 20 mètres de Bover (34e). «Les Red Bulls attendaient dans leur camp pour nous surprendre en contre-attaque. Nous avons parfois forcé le jeu et ils ont profité de nos erreurs, a analysé Klopas. Avant le match, nous avions parlé de l'importance de changer le point d'attaque et, chaque fois, nous avons été dangereux. Mais à cause de nos propres erreurs, nous nous sommes créé des problèmes.»

À noter que Felipe, de nouveau aligné derrière la pointe, n'a touché que deux petits ballons avant de se blesser (12e). Il a cédé sa place à Issey Nakajima-Farra, ce qui a décalé Dilly Duka dans l'axe. Le Brésilien sera-t-il là pour le dernier match de la saison, samedi, contre DC United?