Après avoir reçu les félicitations de Frank Klopas pour la qualification en quarts de finale de la Ligue des champions, les joueurs de l'Impact se sont dirigés vers le terrain d'entraînement par petits groupes.

Dans la bonne humeur, ils ont ensuite effectué un échauffement comprenant une rarissime partie de ballon-chasseur avant d'enchaîner avec des exercices plus spécifiques.

Le portrait avait des allures de lendemain de victoire. Mais au contentement que les trois points procurent habituellement se mêlait ici un certain soulagement de ne pas jouer sa saison sur le seul match du 22 octobre, au New Jersey. Avec le match nul concédé par les Red Bulls de New York au Salvador, mercredi (0 à 0), l'Impact s'est donc vu enlever une énorme épine du pied. «C'est un accomplissement important. Tout le monde a mis énormément d'efforts dans la Ligue des champions et se qualifier avant même le dernier match du groupe le montre bien», a résumé Jack McInerney.

Cette qualification ne rachète certes pas l'année compliquée, mais elle est dans la continuité des dernières semaines. L'Impact a notamment retrouvé ses bonnes habitudes au stade Saputo par le biais des acquisitions estivales qui ont tiré le groupe vers le haut. Avec des jeunes qui poussent, Jérémy Gagnon-Laparé en tête, Klopas ose croire que la siason 2015 sera placée sous les mêmes horizons. En commençant par les quarts de finale de la Ligue des champions, le 24 ou 25 février, puis le 3 ou 4 mars.

«Dans une saison difficile, c'est important de finir sur une bonne note car cela contribue à donner un certain élan à l'équipe en vue de la prochaine saison, a avancé l'entraîneur-chef. Nous sommes une équipe différente par rapport au début, et ce sera important de finir l'année de façon positive, en restant concentré. Il y a beaucoup de positif qui va arriver [en 2015] avec non seulement la Ligue des champions, mais aussi le nouveau centre d'entraînement et l'équipe de USL Pro.»

Le siège du conducteur

L'Impact n'a guère apprécié les commentaires de l'entraîneur-chef Mike Petke lorsqu'il a indiqué, après la défaite à Montréal, que son équipe était «dans le siège du conducteur». C'était toutefois faire abstraction des conditions qui peuvent entourer les matchs disputés en Amérique centrale. «Cela a été quelque peu surprenant qu'il dise ça alors qu'il devait se rendre là-bas en étant obligé de gagner un match, a estimé McInerney. Tout le monde sait que ce n'est jamais facile.»

À choisir, les joueurs montréalais n'aimeraient d'ailleurs pas retourner dans cette partie du continent en quarts de finale. Si, pour le grand public, une confrontation contre un club mexicain apporterait une perspective différente, 6 ans après l'épisode Santos Laguna, les joueurs ont une préférence pour un duel fratricide.

«On serait plus confortables avec ce que l'on connaît et on n'aimerait pas un adversaire mexicain car ce sont des très bonnes équipes, a répondu Maxim Tissot, spectateur lors du match aller contre Santos Laguna, en 2009. On serait tous contents d'affronter une équipe de la MLS, mais on sera prêts peu importe le défi.»

Ce défi, en quarts de finale, ne sera pas déterminé par un tirage au sort, mais par les performances des 8 équipes lors de la phase de groupe. En terminant à l'une des 4 premières places, l'Impact serait déjà certain de disputer le match retour à domicile. D'où l'importance du match au New Jersey, même s'il n'est plus la finale tant attendue et redoutée. «Ce serait un gros avantage de recevoir lors du 2e match. Même si on est déjà qualifiés, il y a encore beaucoup de choses en jeu dans ce dernier match, a rappelé Klopas. On le sait tous et on en a parlé avec les joueurs [hier]. Tout en les félicitant, j'ai rappelé que nous devions finir la saison en force.»

À l'heure actuelle, Pachuca (Mexique), Herediano (Costa Rica) et D.C. United sont les autres équipes officiellement qualifiées pour les quarts de finale.