La qualification en quarts de finale de la Ligue des champions n'est pas mathématiquement assurée, mais l'Impact a rempli une autre partie du contrat en l'emportant devant les Red Bulls de New York, mercredi soir, au stade Saputo (1 à 0). Cette victoire, la troisième en trois matchs, lui permet de consolider sa place en tête du groupe 3 avec six points d'avance sur les New-Yorkais.

L'officialisation de sa qualification, et donc d'un quart de finale dans les premiers jours de la saison 2015, pourrait survenir mercredi prochain, si les Red Bulls ne l'emportaient pas au CD FAS. Dans le cas contraire, l'Impact devra fournir un effort supplémentaire, au Red Bull Arena, le 22 octobre. Point négatif en cas de match décisif à New York, Marco Di Vaio sera suspendu, après avoir écopé d'un carton jaune, mercredi, en deuxième mi-temps.

«Ça n'a pas été un match facile et le mérite en revient à New York. Ils étaient organisés, compacts, et on a connu quelques problèmes avec le ballon après 25 bonnes minutes, a résumé Frank Klopas. Mais en fin de compte, nous avons gagné sans nous faire marquer de but. C'est une victoire très importante pour nous.»

Ce contexte intéressant, contre un adversaire qui s'est déplacé sans ses grandes vedettes, l'Impact le doit encore au duo Di Vaio-Nacho Piatti. Dès la 3e minute, l'Argentin a donné le ton avec une frappe à ras de terre qui a abouti sur le poteau droit de Ryan Meara. À défaut d'avoir été buteur, le deuxième joueur désigné a revêtu ses habits de passeur avec une ouverture millimétrée pour l'Italien, à la 16e minute. Légèrement excentré sur le côté droit, Di Vaio n'a pas tremblé devant la sortie de Meara.

Avec seulement six tirs tentés, dont un cadré, l'Impact a donc su tirer parti des occasions qui se présentaient. En fait, il a fallu attendre les dernières minutes de la rencontre pour une deuxième occasion en or. Un une-deux entre Dilly Duka et Andrés Romero a alors abouti à un tir trop croisé par l'Argentin.

Un second but n'aurait pas été de trop afin de creuser l'écart entre le nombre de buts, ce qui pourrait être déterminant si les deux équipes terminent la phase de groupe avec neuf points chacun. «Les sentiments sont un peu partagés. On aurait aimé prendre l'avantage du carton rouge et être à domicile pour marquer un deuxième ou un troisième but, a révélé Jérémy Gagnon-Laparé. Mais c'est comme ça, et on a quand même réussi à aller chercher la victoire. Ce n'est pas mauvais du tout.»

Équipe B

Comme prévu, Mike Petke a aligné une équipe B, sans les Thierry Henry, Bradley Wright-Philips, Tim Cahill, Jamison Olave ou Luis Robles. La feuille de match regorgeait plutôt de noms qui sentaient la Ligue réserve, voire la deuxième division. Connor Lade a, par exemple, été rappelé en catastrophe du Cosmos de New York (NASL), tandis que Marius Obekop n'avait plus joué en équipe première depuis le 25 août 2013. D'autres, comme Ian Christianson ou Eric Stevenson, ont carrément été titularisés pour la première fois.

Reste que les Taureaux ont créé de bonnes occasions après une première demi-heure assez tranquille. Richard Eckerlsey a d'abord obligé Evan Bush à sortir un réflexe qui, en championnat, aurait eu tout le charme de l'arrêt de la semaine (34e). Cinq minutes plus tard, le gardien américain s'est envolé pour détourner en corner une frappe lointaine de Stevenson. Les occasions n'ont plus été aussi franches par la suite, malgré des frissons sur un coup franc indirect, qui a filé au ras du poteau de Bush (50e), ou sur des centres. Les efforts new-yorkais ont été quelque peu réduits à néant par l'expulsion de Lade, à la 76e minute.

«Quand je regarde les statistiques, notre gardien n'a pas eu d'arrêt à faire et celui de l'Impact a dû en faire trois, a souligné Petke en insistant sur la différence entre les moyens déployés par les deux camps pour ce match. Je lève mon chapeau à mon équipe. Cela a beau être une défaite, nous avons eu des occasions d'égaliser et prendre l'avantage. Pour les deux prochains matchs, j'ai le sentiment que nous sommes dans le fauteuil du conducteur.»

L'Impact disputera son prochain match, en MLS, face aux Earthquakes de San Jose, samedi au stade Saputo. De leurs côtés, les Red Bulls de New York, dans la lutte aux séries, recevront les Sounders de Seattle avant de se rendre au Salvador, puis de mettre le cap vers Los Angeles afin d'y affronter le Galaxy. Rien pour inciter Petke à se tourner vers davantage de titulaires habituels en Ligue des champions...