En quête de la bonne formule défensive depuis quelque temps déjà, l'Impact espère que Gege Soriola, recruté mardi, sera une partie de la solution pour le reste de la présente campagne et les années à venir.

Le longiligne défenseur a fait connaissance avec ses nouveaux coéquipiers, hier matin au stade Saputo, après un long processus de recrutement compliqué par des dédales administratifs. Dès le premier exercice, le Nigérian s'est positionné, en défense centrale, au coeur d'un quatuor complété par Karl W. Ouimette, Heath Pearce et Eric Miller.

«Je suis bon tactiquement, je suis costaud, bien dans les airs et je sais passer le ballon», a-t-il ensuite expliqué aux médias au terme d'un entraînement de plus de 90 minutes.

«C'est un joueur très athlétique avec beaucoup de vitesse. Il peut non seulement jouer en défense, mais aussi en tant que milieu défensif, a précisé l'entraîneur Frank Klopas. Avec son jeune âge, ses capacités physiques et ses qualités, on pense pouvoir miser sur lui pour les prochaines années.»

Âgé de 25 ans, Soriola a disputé les trois dernières saisons sous les couleurs du Free State Stars, club de première division sud-africaine. Il a cependant quitté le giron de l'équipe au mois de mai après avoir disputé une quarantaine de matchs depuis 2011. Ses autres expériences, en club, incluent des passages par le championnat nigérian et des séjours en Ligue des champions de la CAF.

Faire le saut en MLS est cependant une idée qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs mois déjà. Son arrivée avec l'Impact aurait d'ailleurs pu être devancée sans une tonne de documents à régler.

«Cela fait un moment que je suis en contact avec Montréal. J'ai eu quelques communications avec l'ancien directeur sportif (Nick De Santis) et l'entraîneur, mais c'est mon agent qui discutait avec eux. C'est lui qui me résumait la situation. J'étais intéressé dès le début par l'Impact, mais le problème s'est fait au niveau des papiers.»

Le défenseur de 6'2 a également porté les couleurs de la sélection nigériane à huit reprises. Il n'a cependant jamais été dans les bonnes grâces du sélectionneur Stephen Keshi, revenu sur une base intérimaire à la tête des Super Eagles. Avec un petit sourire en coin, Soriola a rappelé que son parcours international n'a pas vraiment été linéaire.

«J'ai joué avec les moins de 23 ans, mais je n'ai pas été retenu pour les Jeux olympiques. J'ai disputé quelques matchs de qualifications pour la Coupe d'Afrique des nations, mais malheureusement, je n'ai pas été convoqué pour la phase finale. J'ai finalement disputé deux matchs de qualification pour le Mondial sans y être (au Brésil). Je dois continuer à me battre.»

Soriola se joint à un groupe de défenseurs centraux qui comprend Pearce, Matteo Ferrari, Wandrille Lefèvre et Futty Danso. Hassoun Camara a également disputé une bonne partie de la saison à cette position. Le Nigérian a avoué qu'il devait tout d'abord penser à retrouver une bonne condition physique («Il n'a pas joué depuis un certain moment, même s'il s'entraînait», a confirmé Klopas) avant de penser aux matchs officiels.

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Le genou de Piatti

Ignacio Piatti a mis un peu de glace sur son genou sitôt son match terminé (69e minute), samedi soir contre les Red Bulls de New York. Rien de grave, a tenu à indiquer le joueur désigné argentin, dont les 10 premiers jours avec l'Impact se sont passés sans anicroche.

«Mon genou va bien même si, après 45 ou 50 minutes de match, ma tendinite commence à me déranger un peu plus. Cela fait maintenant 10 jours que je suis arrivé et je suis très à l'aise avec l'équipe, qui m'a bien reçu. Je suis content de mes nouveaux coéquipiers.»

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Bernier au match des Étoiles

Patrice Bernier sera le président d'honneur d'un match des Étoiles, organisé dimanche après-midi au parc Saint-Laurent de Montréal-Nord. L'événement clôturera une campagne de financement afin de maintenir la programmation des activités de l'Animation du milieu urbain (AMU).

«C'est un centre jeunesse qui essaie d'offrir des activités sportives et sociales aux jeunes, a expliqué le capitaine de l'Impact. On espère s'amuser dimanche, mais à la fin, on espère trouver les fonds pour permettre que ce centre reste ouvert et accessible aux jeunes du quartier. Ils doivent sentir qu'ils ont une échappatoire à la rue et aux autres vices que la ville peut apporter.»