Ça n'a l'air de rien, mais Montréal, Krzysztof Krol, il connaît. Et il aime. Le défenseur latéral polonais a posé ses valises dans la métropole cet été. Une ville dont il garde de bons souvenirs, qui lui est quelque peu familière, qui le rapproche de sa belle-famille et où il connaît bien un certain Frank Klopas.

Bref, Krol est comme à la maison à Montréal. À lui cependant de faire son trou au sein de l'effectif de l'Impact.

Krol affirme être tombé amoureux de Montréal il y a sept ans. Le 30 juin 2007, le Polonais foulait la pelouse synthétique du Stade olympique avec son équipe nationale dans le cadre de la Coupe du monde des moins de 20 ans. Face au Brésil de Pato, la Pologne avait arraché la victoire (1-0) et Krol, expulsé, n'avait disputé que 27 minutes de ce match.

«Quand je suis arrivé à Montréal, je me suis dit: ça doit être bien de vivre ici. J'adore cette ville», nous a-t-il confié, hier, à l'issue de l'entraînement de l'Impact.

Sept ans après ce match, quasiment jour pour jour, il a de nouveau posé ses valises dans la métropole. Pour une saison et demie dans un premier temps - il dispose d'une saison supplémentaire en option. S'engager avec l'Impact a été un choix naturel, à en croire ses propos.

«C'est une bonne équipe, j'ai connu l'entraîneur (NDLR: Frank Klopas) au Fire de Chicago, j'y ai connu Justin Mapp aussi. Cela a été facile de venir ici. Je connaissais un peu la ville et quelques personnes dans l'équipe.»

Pas en pays inconnu

Krol n'a pas débarqué sur un continent qui lui est inconnu. En 2010, il a disputé 19 matchs sous les couleurs du Fire où il a été prêté par son club polonais de l'époque, Bialystok. Le club américain ayant décidé de ne pas l'engager définitivement, Krol est retourné en Pologne. Mais à Chicago, il a rencontré sa femme. Et après trois ans et demi en Pologne, le couple désirait fortement revenir en Amérique du Nord. À Chicago, où est la belle-famille de Krol, ou ailleurs. L'Impact étant alors à la recherche d'un arrière gauche, les contacts ont été établis.

«Je savais que Frank Klopas était à Montréal. Il m'a appelé, il voulait que je vienne faire un essai avec l'Impact. Je suis venu pour trois jours. Il me connaissait de l'époque du Fire, il savait comment je jouais, ce qu'il pouvait attendre de moi. Nous sommes parvenus à un accord et je suis retourné en Pologne pour mettre un terme à mon contrat que j'avais avec Piast Gliwice, sachant que si je cassais mon contrat, je ne pouvais pas m'engager avec une autre équipe européenne», a expliqué Krol.

La suite, on la connaît. Depuis presque deux semaines, le Polonais a retrouvé le chemin des terrains à Montréal et il doit à présent accélérer le rythme physiquement. «J'ai besoin de quelques entraînements supplémentaires, mais je me sens mieux de jour en jour», dit-il.

Il va maintenant falloir justifier la confiance que Klopas lui a accordée. Ce qui ne sera pas nécessairement gagné d'avance, étant donné la concurrence à son poste d'arrière latéral gauche. Karl W. Ouimette et surtout Eric Miller n'ont pas démérité à ce poste. Même si l'un et l'autre ne sont pas des gauchers naturels, avantage que possède sur eux Krol.

«Il est athlétique, fort physiquement, c'est bon d'avoir un gaucher naturel qui se sent à l'aise à ce poste et qui y a joué tout le temps», a dit de lui récemment Klopas.

Krol a bien l'intention d'intégrer le onze de départ et de participer à cette course aux séries éliminatoires. «J'espère faire les séries cette année, on a seulement 6 points de retard, c'est 2 victoires de différence.»

Le joueur de 27 ans apprécie le mode de fonctionnement de la MLS. «Ici, tout le monde veut faire les séries. En Europe, j'ai joué dans deux équipes qui ne pensaient pas à être championnes, mais qui pensaient à ne pas descendre en deuxième division. Parce que quand vous jouez en deuxième division après, vous avez moins de revenus. Vous bataillez quelques fois jusqu'à la fin du championnat pour éviter ça.»

Au-delà du cadre de vie qu'il a retrouvé, Krol affirme ne jurer que par le terrain. «Montréal est un très bon endroit où jouer. Mais honnêtement, ce n'est pas la ville qui est importante, c'est le cadre de travail. Tu as tout ce dont tu as besoin. On a un beau stade, de bons joueurs. Nous sommes ici pour faire de notre mieux, pour participer aux séries.»

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KRZYSZTOF KROL

> Polonais, 27 ans

> Défenseur latéral

> Gaucher

> Dernier club: Piast Gliwice (1re division polonaise)

> Palmarès: champion de Moldavie (2013) avec le FC Sheriff Tiraspol

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Adrian Lopez rechute

L'Impact est-il maudit avec ses défenseurs centraux? Adrian Lopez s'est de nouveau blessé au genou droit le week-end dernier lors d'un match avec l'équipe réserve. Victime d'une déchirure du ligament croisé antérieur de ce genou en septembre dernier, l'Espagnol sortait d'une convalescence de six mois et était en passe de réintégrer progressivement le groupe de Frank Klopas. La nature exacte de sa nouvelle blessure est encore inconnue mais l'inquiétude est de mise. Cela rappelle les mésaventures d'un autre défenseur central, Nelson Rivas, qui a quitté le club récemment.

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Santiago Gonzalez sur le départ

L'arrivée possible d'Olivier Occéan évoquée au début de la semaine par Frank Klopas lui-même pourrait entraîner le départ de Santiago Gonzalez. Le Danubio F.C. a annoncé sur son site internet que l'attaquant uruguayen était l'une de ses trois premières recrues pour la prochaine saison du championnat d'Uruguay. «Il y a un intérêt de la part de cette équipe, on va regarder cela. Rien n'est finalisé à ce que je sache», a précisé hier l'entraîneur de l'Impact. Arrivé à Montréal en février dernier, Santiago Gonzalez pourrait être prêté le temps d'une saison. Il effectuerait un retour au pays, lui qui n'a joué que 76 minutes en 8 matchs sous le maillot montréalais.