D'aucuns pourraient s'étonner que l'Impact ait embauché cette semaine un milieu offensif du calibre d'Ignacio Piatti, alors que la défense semblait complètement aux abois il n'y a pas si longtemps encore. Mais à bien y regarder, ce n'est pas d'un défenseur central qu'avait besoin le club montréalais. Des ajustements ont été apportés et la solidité de la défense semble retrouvée.

Après la claque reçue à domicile (2-4) face à D.C. United à la mi-juin, l'Impact a fait preuve d'une certaine solidarité et solidité défensives à Vancouver (0-0) et contre Houston (3-0). Ces deux matchs ont nettement contrasté avec le début de saison plutôt chaotique que l'on sait.

Le retour de Matteo Ferrari en défense centrale aux côtés du solide Heath Pearce est un début d'explication de cet hermétisme retrouvé. «Avoir un joueur comme Matteo est un plus pour nous. C'est un gars super serein sur le terrain. Pour moi, c'est un des meilleurs défenseurs de la ligue», dit de lui Hassoun Camara.

Le défenseur latéral met aussi cette efficacité défensive sur le compte d'un effort collectif. «On est plus sereins et plus cohérents dans ce que l'on fait, explique le Français. C'est un travail d'équipe. C'est bien de voir les efforts qui sont faits devant. Quand on voit un Romero qui se replace très, très bien, on a envie derrière de faire encore plus d'efforts pour protéger notre but. Il faut avoir cet état d'esprit-là à 11 sur le terrain.»

Les deux derniers matchs ont également coïncidé avec l'intégration dans l'équipe du milieu défensif Gorka Larrea. Quand bien même il lui faudrait encore du temps pour retrouver du rythme, l'Espagnol a laissé entrevoir son apport potentiel. À l'issue du match contre Houston, Frank Klopas n'a pas caché sa satisfaction.

«Gorka a fait un très bon match et il a besoin de jouer. Comme on l'a vu, il joue bien mais il est encore un peu juste physiquement. Il n'avait pas joué depuis longtemps. Son premier match à Vancouver était chargé d'excitation avec un long voyage et un terrain synthétique... Son niveau de jeu va s'élever», a analysé l'entraîneur de l'Impact.

L'assise défensive repose également sur le bon travail des défenseurs latéraux. Outre Camara, le jeune Eric Miller a montré combien il pouvait être utile et efficace. Ce qui va représenter un beau problème pour Klopas lorsque le gaucher polonais Krzysztof Krol sera apte à occuper le côté gauche.

«Lors des derniers matchs, on n'a pas donné beaucoup d'espace à nos adversaires. Ferrari et Pearce ont beaucoup d'expérience, Camara joue bien. On a deux ou trois joueurs qui amènent cette confiance et cette sérénité en défense. Et cela élève le niveau de l'équipe», commente Mauro Biello.

Le quatuor composé de Miller, Ferrari, Pearce et Camara semble fait pour durer? «On va continuer avec les joueurs qui jouent bien», répond l'entraîneur adjoint.

On aurait tendance à l'oublier, mais l'Impact ne possède plus la plus mauvaise défense de la ligue. Avec 26 buts concédés en 15 matchs, il occupe le 14e rang à ce chapitre.

Pour Camara, c'est le collectif qui fait la différence depuis peu. «Ce n'est pas une question de joueurs, mais une question d'animation défensive et de compréhension de la tactique», estime-t-il.

Cela demande confirmation samedi soir sur le terrain de Chivas.

Au bon moment?

L'hôte du match de samedi soir n'est pas au mieux non plus au classement.

Avant-dernier de la Conférence de l'Ouest, Chivas accuse cinq points de retard sur la cinquième place synonyme de séries, place occupée par Vancouver.

Avec 26 buts encaissés en 17 matchs, le club de Los Angeles a lui aussi quelques soucis défensifs. Il reste tout de même sur une victoire à San Jose (1-0) acquise pas plus tard que mercredi.

«Oui, ils sont en bas du classement, mais c'est une équipe qui est en train de progresser. Elle est capable de bien jouer», prévient Mauro Biello.