Premier de sa conférence à pareille date l'an dernier, l'Impact de Montréal se débat aujourd'hui au fin fond du classement. Pour sortir la tête de l'eau, une victoire à Vancouver ce soir serait la bienvenue.

Coupe du monde oblige, la trêve de deux semaines a au moins permis de récupérer certains joueurs et d'en incorporer de nouveaux. Suffisant pour un nouveau départ?

Suffisant, on l'ignore. Mais à l'image de Matteo Ferrari, de retour après une absence de plus d'un mois et demi en raison d'une blessure à un mollet, l'Impact amorce presque une nouvelle saison. «Le plus important est la deuxième partie de la saison, juge le défenseur central italien. Nous avons changé quelques joueurs, c'est comme un nouveau départ. Je sais que nous ne sommes pas bien classés. Mais il n'est pas impossible non plus de batailler avec les autres équipes pour les séries. On y croit encore.»

Avec huit points de retard sur la cinquième et dernière place qualificative pour les séries, place occupée par les Red Bulls de New York, la marge de manoeuvre du onze montréalais est relativement mince. Même si celui-ci a disputé deux matchs de moins que les New-Yorkais.

«Il faut regarder devant, il y a beaucoup de matchs à venir. On a des blessures à gérer, mais pour moi, ce sont des occasions à saisir pour certains joueurs. On va jouer contre une bonne équipe. J'ai confiance en mes joueurs. Tout est possible, tu enchaînes deux ou trois victoires et tu reviens», a affirmé Frank Klopas avant le départ pour Vancouver.

L'entraîneur montréalais peine à aligner la même défense depuis le début de la saison, sa charnière centrale ayant été régulièrement remaniée et rajeunie au gré des blessures. Ce soir, au BC Place, Ferrari devrait retrouver sa place, vraisemblablement aux côtés de Heath Pearce ou d'Adrian Lopez, lui aussi de retour.

Sur le front de l'attaque, l'Impact est une nouvelle fois amoindri. Justin Mapp et Marco Di Vaio se sont entraînés à l'écart du groupe lundi. Leur retour est espéré pour le match de dimanche au stade Saputo. Dans l'attente d'un heureux événement, Felipe Martins, quant à lui, pourrait quitter ses partenaires précipitamment cette semaine. Jack McInerney devrait donc occuper le poste d'avant-centre ce soir, épaulé sur le côté gauche par Issey Nakajima-Farran.

«Des décisions difficiles»

Le milieu de terrain originaire de Calgary n'est pas le dernier venu à Montréal. Trois nouveaux visages (Danso, Jérôme et Larrea) étaient à l'entraînement ce mois-ci alors que Bernardello a fait ses valises pour le Mexique. Difficile de trouver le juste équilibre dans ces conditions à cet instant de la saison? «Certaines distractions ne sont jamais bonnes quand vous perdez des joueurs, répond Klopas. Ce n'est jamais facile. Les nouveaux doivent, pour certains, s'adapter à une nouvelle ligue. Mais nous devons voir comment nous pouvons améliorer l'équipe, notamment pour l'an prochain. Nous devons prendre des décisions difficiles.»

Le départ de Bernardello pourrait profiter justement à l'une de ces recrues. Gorka Larrea devrait prendre place devant la défense centrale cette semaine. «Il est bon avec le ballon, il a du volume, il peut couvrir du terrain. Il a de l'expérience», a dit Klopas à propos de lui.

«L'entraîneur m'a demandé la même chose que ce que je faisais en Espagne depuis 10 ans: occuper le milieu du terrain, aider la défense, organiser le jeu et relancer», a expliqué lundi le joueur espagnol.

L'effectif de l'Impact a été considérablement remanié ce printemps, avec pour objectif de se rapprocher des cinq premières places, synonymes de participation aux séries. «On tourne la page sur les 13 premiers matchs, on a un nouveau groupe, en espérant que les nouveaux joueurs puissent nous apporter un vent de fraîcheur. Les gars arrivent, certains n'ont pas eu le temps de jouer, on essaie de trouver le plus rapidement des automatismes», conclut Patrice Bernier.

Après la défaite (2-4) concédée contre D.C. United, l'Impact serait bien inspiré de commencer l'été par un bon résultat à Vancouver.