Le match aller de la finale du championnat canadien sera-t-il un moment déterminant dans la saison de l'Impact? Seul le temps livrera une réponse claire, même s'il a d'ores et déjà été suivi par une autre performante encourageante contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre.

Les Montréalais ont maintenant l'occasion de prolonger le plaisir en soulevant, pour la deuxième année consécutive, la Coupe des Voyageurs.

Après le match nul de 1-1 obtenu au match aller, l'Impact se retrouve en position plutôt favorable contre le Toronto FC, ce soir au stade Saputo (19h30). Depuis 2009, le club n'a plus remporté de titre à domicile.

«Nous avons eu une excellente performance contre la Nouvelle-Angleterre, peut-être la meilleure de la saison, et nous affrontons Toronto dans un match sans lendemain, a souligné Patrice Bernier. Ce sera encore plus spécial puisque nous avons la chance de gagner le trophée devant nos partisans.»

Une victoire évidemment, mais aussi un match nul de 0-0 seraient suffisants pour envoyer la troupe de Frank Klopas dans le groupe 3 de la Ligue des champions. Essayer de jouer un 0-0 serait toutefois suicidaire, convient-on parmi le personnel d'entraîneurs.

«Pour nous, c'est un match comme un autre que l'on veut gagner, a résumé l'entraîneur adjoint Mauro Biello. On ne peut pas se contenter de dire que l'on cherche un résultat de 0-0. Ce serait très dangereux.»

Engagement

Lors de la dernière semaine, l'Impact a connu ses meilleurs moments dans un 4-4-2. Le nombre d'occasions obtenues, sur contre-attaque, par les attaquants et les joueurs de couloir est un témoignage de cette embellie collective et individuelle. Mais peu importe le schéma et les hommes, l'Impact souhaite la présence constante d'un grand ingrédient: l'engagement.

«On a tous travaillé et on a tous commencé à y croire, a lancé Biello pour expliquer les succès lors des 135 dernières minutes. Il y a eu cet état d'esprit à partir de la deuxième mi-temps à Toronto. Tout le monde avait la même mentalité au niveau de l'engagement et dans la recherche de solutions.»

Andres Romero, qui retrouvera le côté gauche avec le retour de Justin Mapp, illustre parfaitement cette théorie. Il reste à voir si l'Argentin saura s'inscrire dans la durée, offensivement et défensivement.

«Cela fait quatre matchs qu'il montre de belles choses, a rappelé Biello. Le but contre Colorado et de bons entraînements lui ont permis de reprendre confiance. Il a compris que, quand il défend bien, il peut regagner le ballon et profiter de plus d'espace en avant. Dans ce cas-là, il est très dangereux. On espère qu'il va continuer comme ça.»

Le facteur Defoe

Malgré les difficultés offensives affichées par ses petits collègues du Toronto FC, en deuxième mi-temps du match aller, Jermain Defoe était sagement resté sur le banc des remplaçants. Samedi, par contre, l'ex-joueur de Tottenham a inscrit un nouveau doublé en championnat lui permettant maintenant d'avoir marqué à six reprises en sept matchs.

Sera-t-il de la partie, ce soir? «Je m'attendais à le voir à l'aller, au moins en deuxième demie, a admis Biello. Je ne sais pas vraiment quelle sera leur approche, cette fois, même si une finale est toujours importante. Par contre, leur style ne changera pas: ils sont directs, ils travaillent fort physiquement et ils excellent en transition offensive.»

Même si le discours est clair et que Toronto souhaite remporter le championnat canadien, la priorité va bel et bien à la course aux séries. Après sept ans d'abstinence, une première participation viendrait davantage améliorer la crédibilité du nouveau projet torontois qu'une simple victoire dans ce tournoi. Pour l'Impact, un trophée dès le mois de juin serait le bienvenu, tant la suite de la saison est incertaine.