Malgré une blessure très rapide de Nelson Rivas et une première mi-temps sans éclat, l'Impact a obtenu un bon match nul de 1 à 1, mercredi soir à Toronto, dans le cadre de la finale aller du championnat canadien.

Contre un rival ontarien privé de plusieurs titulaires, les Montréalais se retrouvent maintenant en bonne posture pour retrouver la Ligue des champions. Verdict? Le 4 juin au stade Saputo.

Si l'espoir est bien présent, c'est en grande partie à Justin Mapp que l'Impact le doit. Au milieu de joueurs en rouge très passifs, l'Américain a servi sa grande spécialité, à la 73e minute. Après avoir récupéré le ballon à 35 mètres du but adverse, Mapp s'est avancé avant de revenir dans l'axe et de tromper le gardien Joe Bendik. Le milieu droit, toujours brillant lors des soirées canadiennes, s'est alors précipité dans les bras de son entraîneur, Frank Klopas.

Libérateur, ce but l'a certainement été. Il n'est toutefois que le témoignage d'une deuxième mi-temps au cours de laquelle l'Impact a repris des couleurs. Dès le retour des vestiaires, les Montréalais se sont montrés plus mordants en possession en exploitant mieux la largeur du terrain. Pour une fois, le côté gauche montréalais a aussi fait quelques petits ravages. Auteur de bons replis défensifs, Andres Romero a, par exemple, excellé en un-contre-un face à l'arrière droit du TFC, Nick Hagglund. «En deuxième mi-temps, nous étions une équipe différente et nous avions une autre mentalité, s'est réjoui Klopas. Nous avons généralement mieux lutté et Justin a inscrit un beau but.»

Cette attitude plus agressive, accompagnée d'un schéma en 4-4-2 après l'entrée de Jack McInerney pour Felipe, a été le point de départ de plusieurs menaces. Hernan Bernardello a notamment touché la transversale (47e) alors que McInerney aurait pu obtenir un penalty après une faute de main, non-sifflée, de Steven Caldwell (67e). Ce qui n'a pas échappé à Klopas, déjà très critique envers les arbitres, samedi dernier.

Dans cette période agitée, le Toronto FC a aussi touché la transversale sur un tir puissant de Dwayne De Rosario. S'il n'est plus aussi rapide, le Canadien peut encore sortir quelques gestes de grande classe...

La deuxième mi-temps a offert un contraste saisissant par rapport aux 45 premières minutes. Les occasions y ont été aussi rares qu'une victoire de l'Impact, en 2014. Seul Doneil Henry a fait la différence, à la 20e minute, après s'être facilement défait du marquage de la défense montréalaise, sur corner. Il a expédié un puissant coup de tête qui n'a laissé aucune chance à Evan Bush (20e). En première période, l'Impact n'a pas cadré le moindre tir et n'a réussi que 54% de ses passes en territoire adverse. «Cela a été un départ difficile et, encore une fois, nous avons concédé un but sur coup de pied arrêté en perdant le joueur au marquage», a déploré Klopas.

Deux petites minutes...

Au rayon des mauvaises nouvelles, le match a pris une mauvaise tangente pour l'Impact dès les premiers instants. Après seulement 65 secondes de jeu, Rivas a signalé un problème physique au banc montréalais. Peu après, le défenseur central colombien a quitté le terrain sous les encouragements de plusieurs coéquipiers et même de De Rosario. Abattu et déçu, celui qui débutait son premier match depuis le mois d'octobre 2013, a immédiatement rejoint les vestiaires. Avec cet énième pépin, la question de son avenir se pose plus que jamais alors que l'Impact envisageait déjà de recruter un autre défenseur central, cet été. «C'est un gars qui travaille fort tout le temps et, quand c'est son heure, il rechute», s'est lamenté Klopas.

Par ailleurs, le tirage au sort de la phase de groupe de la Ligue des champions, réalisé mercredi soir, a placé le champion canadien dans le groupe 3. L'Impact ou le Toronto FC affronteront ainsi les Red Bulls de New York et le CD Fas, du Salvador.