Contrairement à ce que laissaient transparaître les entraînements de la semaine dernière, c'est bel et bien Marco Di Vaio qui devrait revenir au jeu avant Matteo Ferrari, samedi, au Colorado. Si, il y a quelques semaines, la guérison du joueur désigné aurait été vue comme une pure délivrance, elle s'accompagne cette fois de plusieurs interrogations.

La principale est la même qu'avant la blessure aux ischio-jambiers du numéro 9: comment maximiser les forces de Di Vaio et de Jack McInerney sur un terrain sans trop nuire au collectif? «On peut en aligner un [des deux] un peu plus avancé par rapport à l'autre, ou en déplacer un sur la gauche, a commencé par énumérer Mauro Biello. On a aussi l'option de les mettre en pointe dans un 4-4-2. On va choisir celle qui va le mieux à l'équipe.»

Lorsqu'on lui a fait remarquer que la perte de talent serait importante si l'un des deux quittait l'axe, comme contre Philadelphie, l'entraîneur adjoint a pris une petite pause. «Ce sont deux grands joueurs, et si l'on doit ajuster le milieu pour leur faire de la place, ce sera une option.»

Pendant l'absence de Di Vaio, McInerney a inscrit trois buts contre le FC Edmonton, en championnat canadien, en plus de faire trembler les filets à Washington, samedi dernier. Même si l'Impact est actuellement la pire attaque, ex aequo avec le Galaxy de Los Angeles, la dernière semaine a donc été encourageante du point de vue offensif. «On a bien joué. On a eu plus d'occasions [qu'avant] avec Jack qui fait des mouvements semblables aux miens, a jugé Di Vaio. L'équipe n'a pas trop changé, on a obtenu des occasions et on a marqué beaucoup de buts.»

L'attaquant de 22 ans a profité des excellents ballons remis par Justin Mapp, son ami et déjà coéquipier à Philadelphie. Ce dernier porte également la casquette de meilleur pourvoyeur de Di Vaio. Biello croit que ce trio peut parfaitement fonctionner ensemble. «Justin est le joueur le plus constant depuis 2 ans. Nous voulons continuer à avoir cette chimie, en phase d'attaque, et avec des joueurs comme ça, on peut donner beaucoup de problèmes à nos adversaires.»

Ferrari ménagé

Blessé au mollet, Matteo Ferrari a de nouveau été absent de la séance d'entraînement, hier. Dans les circonstances, il serait franchement étonnant de le voir dans l'avion qui transportera l'Impact vers Denver, ce matin. Les essais à l'entraînement semblaient pointer vers une nouvelle association entre Wandrille Lefèvre et Heath Pearce.

Lors des 4 derniers matchs, championnat canadien inclus, l'Impact a utilisé 4 charnières centrales différentes. Lorsqu'on connaît l'importance de la communication et des automatismes entre les 2 défenseurs centraux, on comprend facilement la frustration des entraîneurs montréalais. «C'est l'une des difficultés, cette saison, a confirmé Biello. La fin de semaine dernière, cela a été une bonne performance contre D.C. United, et les joueurs doivent être prêts. Tout le monde peut avoir sa chance du jour au lendemain.»

Les défenseurs centraux Adrian Lopez et Nelson Rivas - il n'a pas été possible de lui parler depuis le mois de janvier - ont aussi augmenté la cadence depuis une dizaine de jours. Mais là aussi, les questions s'empilent. Le premier n'a joué que 44 minutes sous les couleurs montréalaises, alors que le second est devenu un objet de raillerie auprès des partisans. «Ce n'est jamais facile quand tu es à l'écart du jeu pendant une si longue période, a rappelé Biello au sujet du Colombien, dont le dernier match remonte au 15 septembre 2012. Mais c'est un gars qui est engagé et qui veut aider l'équipe. Mentalement, il a toujours été là pour aider ses coéquipiers et il est resté dans un bon esprit. On espère le voir bientôt.»