La coûteuse politique de transferts de Manchester City depuis plusieurs années a fini par être sanctionnée par l'UEFA qui lui a infligé vendredi, entre autres, une pénalité financière de 60 millions d'euros (environ 89 millions de dollars) dont 20 ferme et une limitation du nombre d'inscrits en Ligue des Champions.

Pour avoir enfreint les règles du fair-play financier instauré par l'instance européenne, le champion d'Angleterre aura le droit d'inscrire seulement 21 joueurs, contre 25 normalement, en Ligue des champions la saison prochaine.

Concernant le montant de 60 millions d'euros prélevé sur les gains reversés par l'UEFA lors des trois prochaines saisons, si les Citizens parviennent à se mettre en conformité avec les demandes financières de l'UEFA (déficit maximum de 20 millions d'euros la saison prochaine et de 10 millions d'euros la suivante), 40 millions d'euros leur seront restitués.

La décision de l'UEFA n'a semble-t-il pas été motivée par le contrat de commandite d'environ 480 millions d'euros (environ 714 millions de dollars) passé entre le club et la compagnie aérienne Etihad, mais par deux autres partenariats passés par le propriétaire d'Abu Dhabi avec des «parties liées».

Donné désireux dans un premier temps de contester les sanctions à venir, City, qui a annoncé lui-même les décisions de l'UEFA sur son site avant le communiqué de la fédération européenne, a finalement accepté son sort.

Dans un communiqué, City a donc rapidement annoncé que le club détenu depuis 2008 par Sheikh Mansour, appartenant à la famille royale d'Abu Dhabi, avait accepté de limiter à 60 millions d'euros ses achats de joueurs cet été.

Masse salariale encadrée 

«Cela n'aura aucun impact sur l'activité des transferts prévue par le club. Quant aux joueurs, nous en avions enregistré 23 et utilisé seulement 21 cette année», assure même City qui précise toutefois qu'il y a «un désaccord fondamental» avec l'UEFA sur l'interprétation du FFP.

Celui-ci prévoit de sanctionner les clubs dont le budget n'est pas à l'équilibre cette saison et accuse plus de 45  millions d'euros de déficit.

La masse salariale du club est également encadrée et ne pourra dépasser la saison prochaine le montant de celle de cette saison.

Depuis son rachat, le rival de United au passé nettement moins prestigieux que son voisin a en effet versé dans l'opulence et se voit sanctionné pour ses achats massifs de joueurs et non financés.

En 2012, le premier titre de champion de City après plusieurs décennies avait ainsi été estimé à 1 milliard d'euros dépensés en joueurs lors des quatre premiers exercices du nouveau propriétaire.

Le club a pourtant ralenti mollement la cadence ensuite avec encore 83  millions d'euros dépensés en 2012/2013 et 70  millions d'euros en 2013/2014.

Dans son malheur, l'équipe de Pellegrini n'est toutefois pas la seule rattrapée par les sanctions puisque huit autres clubs, dont le richissime Paris Saint-Germain, sont visés.

Les autres formations concernées sont les clubs turcs de Galatasaray, Trabzonspor et Bursaspor, les Russes du Zenit Saint-Petersbourg, Anzhi Makhachkala et Rubin Kazan et le club bulgare du Levski Sofia.