Manchester City est devenu champion d'Angleterre pour la 4e fois de son histoire, dimanche après sa victoire contre West Ham (2-0) lors de la 38e et dernière journée de la saison.

Les Citizens, qui permettent même à leur entraîneur Manuel Pellegrini de devenir le premier entraîneur non-Européen à dominer la Premier League, finissent donc la saison avec 86 points, deux de plus que Liverpool qui a souffert pour dominer Newcastle dans le même temps (2-1).

Chelsea, aussi laborieux que les Reds, complète le podium après sa victoire sur le même pointage à Cardiff, qui ferme la marche et sera accompagné en 2e division par Fulham et Norwich.

Sacrés en 2012 à la dernière seconde du temps additionnel de la dernière journée, les Citizens ont cette fois-ci eu nettement moins de mal à décrocher le 4e titre de leur histoire.

Sauveteur il y a deux ans, Agüero a laissé le costume de héros à Nasri, qui a débloqué la rencontre avant la mi-temps et tué tout semblant de suspens d'une frappe croisée et tendue de l'extérieur de la surface (39).

«C'est incroyable, a réagi ensuite le meneur français, auteur de sept buts et autant de passes décisives cette saison. Je suis aussi vraiment content pour l'entraîneur car c'était sa première saison ici. On a proposé un football attractif toute la saison. Dans le vestiaire, on s'entend tous et même quand ça allait moins bien, on a gardé confiance».

102 réalisations 

Impressionnant tout au long de la saison avec notamment 20 buts, Touré ne pouvait pas ne pas encore inscrire son nom quelque part et il en a donc profité pour délivrer sa 9e passe décisive.

Et comme un autre symbole, c'est le capitaine Kompany qui a clôt la marque d'une demi-volée en pivot dans la surface (49) et inscrit ainsi le dernier but de la saison.

Le compteur des Citizens, synonyme d'un jeu offensif et de qualité toute l'année, s'arrête donc à 102 réalisations en championnat, une de moins que le record de Chelsea en 2010.

Il n'empêche que ce scénario laissera un goût amer à Liverpool, qui marchait encore tranquillement vers un premier titre de champion depuis 1990 au soir de la 35e journée, après avoir notamment battu à Anfield le futur champion (3-2) une semaine plus tôt.

Mais City, qui a compté jusqu'à trois matchs en retard cette saison, ce qui a perturbé la lisibilité du classement, a alors bénéficié d'un inhabituel coup de main de Chelsea.

En allant s'imposer à Anfield (2-0) comme ils avaient mis fin, début février, à l'invincibilité des Citizens à l'Etihad, les inconstants Blues ont fait douter les Reds et relancé le championnat.

Plus mature, l'équipe de Pellegrini n'a pas tremblé alors que Liverpool, spectaculaire, a perdu tout espoir en se faisant rejoindre le match suivant par Crystal Palace (3-3). Alors que les hommes du valeureux mais naïf Brendan Rodgers menaient encore 3-0 à la 75e minute.

Toujours hésitant, Liverpool n'a donc pas produit le meilleur football lors de son dernier match contre Newcastle, mais il a au moins réussi à inverser la tendance en deux minutes après l'ouverture du score symbolique des Magpies sur un but contre-son-camp, le 4e cette saison, de Skrtel (20).

Tout aussi symboliquement, le capitaine historique Gerrard s'est ensuite offert deux nouvelles passes décisives (63, 65). Muet dimanche, Suarez, le meilleur joueur de la saison, finit donc avec 31 buts au compteur.

Opposé à Cardiff, Chelsea a livré un match similaire. Rapidement menés (Bellamy, 15), les Blues ont renversé la vapeur avec deux buts inscrits coup sur coup en 2e période par Schürrle (72) et enfin Torres (75).

En bas de classement, il n'y a pas eu de miracle pour les Canaries, qui avaient fort à faire contre Arsenal, 4e et barragiste en C1. Deux buts de Ramsey (53) et Jenkinson (62) envoient donc Norwich en enfer.

Enfin, la victoire de Tottenham contre Aston Villa (3-0) sécurise la 6e place des Spurs, synonyme d'Europa League, mais également de 7e place pour Manchester United.

La saison catastrophique des Red Devils, conclue par un nul (1-1) chez Southampton, signifie donc qu'ils ne seront pas européens pour la première fois depuis 1989 même si Ryan Giggs n'a pas manqué son intérim après le limogeage de David Moyes.