Il y avait un petit parfum de NASL dans l'air, mercredi soir, entre le FC Edmonton et l'Impact dans le cadre de la demi-finale aller du championnat canadien.

La maigre foule, les lignes de football ou encore la vilaine surface synthétique du Clarke Stadium ont largement contribué à ce sentiment que le partisan montréalais croyait avoir gommé de son esprit. Même le niveau de jeu a longtemps rappelé celui de la deuxième division jusqu'à ce que le match s'emballe quelque peu en deuxième mi-temps. Et au coup de sifflet final, ce scénario a favorisé les Albertains qui ont surpris les Montréalais par la marque de 2 à 1.

En deçà des attentes dans sa copie rendue, l'Impact devra donc l'emporter, la semaine prochaine au stade Saputo - la régle des buts marqués à l'extérieur s'applique en cas d'égalité, pour retrouver la finale de la compétition. Contre la pire équipe de la NASL, le défi n'est, en principe, pas herculéen. Il oblige cependant Frank Klopas à se tourner vers quelques piliers de l'équipe qui n'avaient pas fait le déplacement, mercredi.

Cette nouvelle défaite, malgré l'importante rotation effectuée, n'est également de nature à rassurer un vestiaire qui recevra le Sporting Kansas City, samedi.

McInerney ouvre la marque

Même si l'Impact n'a donc rien d'un premier classe, en 2014, il s'était donné tous les outils pour réussir dans ce match. Après une première période sans frappe cadrée montréalaise, les joueurs de Klopas avaient réussi à prendre les devants à la 56e minute.

Auteur d'une prestation sans relief jusque là, Jack McInerney avait alors donné l'avantage à l'Impact en reprenant de la tête un coup-franc tiré par Patrice Bernier (56e). Quelques secondes auparavant, l'Américain avait heurté la transversale après une première tentative de Blake Smith repoussée par le gardien John Smits. 

Cette ouverture du score aurait dû soulager une équipe montréalaise qui retrouvait des couleurs, et un peu de rythme, après avoir balbutié son soccer durant les 45 premières minutes. Mais après une percée, plein axe d'Hanson Boakai, «Tomi» Ameobi a facilement trompé Evan Bush (60e) pour remettre les deux adversaires à égalité.

Boakai a d'ailleurs confirmé les promesses faites lors du quart de finale contre le Fury d'Ottawa. Le rapide milieu de 17 ans a été impliqué dans tous les bons coups albertains, créant même les premières étincelles de la rencontre. 

Alors que le FC Edmonton semblait se contenter de ce verdict nul, un long dégagement de Smits s'est transformé en passe décisive. Après une erreur de Karl W. Ouimette, Michael Nonni n'a pas tremblé contre Bush pour donner la victoire au petit poucet des demi-finales, dans le temps additionnel. Un but qui permet d'ailleurs à Edmonton de remporter une première victoire contre une équipe de la MLS en championnat canadien. Pour l'Impact, le délicat début de saison se prolonge encore un peu...

Léger avantage pour Toronto

L'autre demi-finale du championnat canadien, riche en occasions, a débouché sur la victoire du Toronto FC aux dépens des Whitecaps de Vancouver (2 à 1).

Deux des trois joueurs désignés ontariens, soit Jermain Defoe (28e) et Michael Bradley (89), ont fait trembler les filets du BMO Field face à un adversaire à l'alignement plutôt inhabituel. Mais malgré la jeunesse de son effectif, avec une moyenne d'âge de 21,6 ans, l'équipe de l'Ouest est parvenue à inscrire un but crucial dans le temps additionnel. La tentative victorieuse de Kekuta Manneh permet ainsi d'entretenir le suspense en vue du match retour, mercredi prochain, à Vancouver.