Après sept tentatives infructueuses, l'Impact a finalement remporté sa première victoire de la saison, hier, en prenant le dessus sur l'Union de Philadelphie 1 à 0. Les crispations du début d'année n'ont pas entièrement disparu, mais les Montréalais peuvent tout de même aborder leur séquence de 10 jours sans match dans un état d'esprit plus serein.

Dans la grisaille, au sens propre comme au figuré, le rayon de soleil est venu du duo Patrice Bernier-Felipe. À la 15e minute, le Québécois a tranquillement pu s'avancer jusqu'au 20e mètre pour armer un tir que Zac MacMath a repoussé devant lui. Felipe, qui avait bien anticipé, a facilement poussé le ballon dans le but vide. Malgré une domination adverse et quelques moments chauds par la suite, l'Impact a tenu bon pour offrir à Frank Klopas sa première victoire.

«Cela fait du bien parce que tout le groupe a travaillé fort. Je sais que nous avons déjà eu des matchs à Montréal, mais au stade Saputo, on sentait réellement l'avantage du terrain, a expliqué l'entraîneur américain. Je suis content pour les joueurs qui ont fait les efforts à l'entraînement et adopté la bonne attitude pour ce match.»

«On s'est battus sur chaque ballon et, à la fin, le plus important est d'avoir récolté les trois points, a ajouté Felipe. Je suis heureux d'avoir aidé l'équipe avec mon but, mais seule la victoire compte.» 

Sa première victoire, l'Impact l'a donc remporté sans faire preuve d'une très grande maîtrise technique ni collective (38,7% de possession). Outre le but, sa première véritable occasion est survenue, en début de deuxième mi-temps, sur une frappe de l'intérieur du pied de McInerney. En fin de rencontre, Justin Mapp, stoppé par MacMath, et Maxim Tissot, imprécis dans le dernier geste, ont aussi eu l'occasion de doubler la mise. 

Malgré un manque de créativité dans le camp adverse, l'Union a eu le dessus en terme d'initiative, faisant même passer un mauvais moment à la défense montréalaise, en plein coeur de la première période. Troy Perkins a notamment sauvé ses coéquipiers en s'interposant devant Danny Cruz, à la 30e minute. En deuxième mi-temps, l'Union s'est surtout servi de ballons aériens, sur corner notamment, pour tenter de revenir au score.

«Nous avons bien commencé, mais nous avons petit à petit perdu notre rythme et n'avons pas été aussi bons avec le ballon, a résumé Klopas. L'Union a pris le dessus dans un match ou les deux équipes ont eu des occasions. On aurait pu tuer le match et, eux aussi, ont eu de bonnes chances. Mais tu ne gagnes pas toujours en jouant du beau soccer.»

En plus des trois points, la bonne nouvelle est que l'Impact a réduit son adversaire au silence pour la première fois depuis le 31 août, déjà contre l'Union. Et contrairement aux matchs précédents, il n'a pas commis d'erreurs défensives coûteuses. «On a vraiment vu l'intensité de la semaine durant les 90 minutes, a jugé Bernier. Au stade où on en est, cela n'a pas besoin d'être joli avec de belles passes et des combinaisons. On a montré beaucoup d'intensité et entraîné beaucoup de revirements. Ce sont les bonnes vieilles habitudes des deux dernières années.»

Plus que les habitudes, ce sont les visages familiers des deux dernières saisons que les spectateurs - 19 075 officiellement - ont revu sous une pluie continue. Klopas s'est notamment tourné vers les deux latéraux titulaires de 2013, Hassoun Camara et Jeb Brovsky. Dans un 4-2-3-1, Marco Di Vaio et McInerney ont souvent permuté, passant de l'axe au côté gauche. Le jeune américain a cependant fini le match, seul en pointe.

Une bonne occasion pour Wenger

Pour son retour au stade Saputo, Andrew Wenger a traversé le match sans véritable coup d'éclat. Arborant désormais le numéro 9, l'ancien montréalais a obtenu sa meilleure occasion, à la 27e minute, après une perte de balle de Collen Warner. Au bout de la contre-attaque de l'Union, le tir de Wenger, du bout du pied, a été repoussé par Perkins. Toujours en première mi-temps, Wenger a expédié une frappe plein axe, largement à la droite du cadre de Perkins. La chose a d'ailleurs été accueillie par quelques applaudissements sarcastiques de la foule. Il n'a pas été plus visible en deuxième période malgré un duel physique constant entre lui et les défenseurs montréalais.