«C'est probablement le plus grand moment de fierté de ma carrière», a déclaré vendredi Ryan Giggs pour sa première conférence de presse en tant qu'entraîneur, avant le match de Manchester United contre Norwich samedi pour la 36e journée du championnat d'Angleterre.

«J'ai profité de la semaine et cela va encore être le cas pour les trois dernières de la saison, a commenté le Gallois de 40 ans qui a remplacé David Moyes mardi. C'est probablement le plus grand moment de fierté de ma carrière. Je veux ramener des sourires sur les visages des supporteurs. Je suis impatient, les joueurs aussi».

«Je voudrais remercier David pour m'avoir donné le premier ma chance. C'est quelque chose dont je me rappellerai toute ma vie, quand il m'a appelé cet été pour me demander de le rejoindre alors que je jouais encore. C'est un moment de fierté personnelle de diriger Manchester United, un club que j'ai toujours supporté et avec lequel je suis engagé depuis 25 ans, et je vais le savourer», a-t-il poursuivi.

Alors qu'il leur reste quatre matches à jouer, les Red Devils, champions en titre pour encore quelques semaines, se traînent à une septième place indigne d'eux, en conclusion d'une première saison catastrophique après le départ de l'emblématique Sir Alex Ferguson en mai.

«Cela a été une saison frustrante et je veux qu'elle s'achève sur une note positive, a encore reconnu Giggs. On a trois matchs à domicile, où l'on n'a pas trop été bon, et je veux voir des buts, des tacles. Je veux voir les joueurs jouer avec de la passion, de la vitesse et du rythme, être courageux et imaginatifs, tout ce que l'on attend d'un joueur d'United».

L'ex-ailier gauche de génie, à la fois joueur et entraîneur-adjoint de Moyes cette saison, a néanmoins réussi à faire preuve d'humour en expliquant qu'il allait profiter de sa position d'intérimaire pour s'octroyer un nouveau contrat de joueur de cinq ans.

«La durée de vie moyenne d'un entraîneur dans le soccer anglais est actuellement de 11 mois et c'est assez instable», a ensuite déploré Arsène Wenger, l'entraîneur d'Arsenal qui est un peu dans la même position que Sir Alex.

Celui-ci a en effet passé plus de 26 ans à la tête d'United alors que le manager des Gunners, lui, est arrivé en Londres en 1996.

«Chaque homme marié a une famille et peut hésiter avant de se lancer dans ce jeu. Cela signifie que la qualité de l'entraînement et des entraîneurs est menacée. Si vous voulez des gens de qualité dans n'importe quelle fonction, il faut leur laisser du temps pour se développer, et devenir bon. Sinon, les gens de valeur ne viendront plus», a poursuivi le technicien français.