En vue de son prochain match, samedi, l'Impact pourra compter sur les conseils du défenseur Heath Pearce qui a porté les couleurs des Red Bulls de New York pendant 18 mois.

Acquis de Chivas USA, en mai 2012, l'arrière gauche américain a disputé une trentaine de rencontres dans la Grosse Pomme avant d'être mis K.-O. par une opération volontaire à la hanche. À la fin du mois de novembre, son sort en était jeté puisque les Red Bulls ne lui ont pas proposé de nouveau contrat.

Pour beaucoup, ces retrouvailles auraient un arrière-goût de revanche, mais Pearce joue surtout la carte du pragmatisme. «Pour être honnête, je n'ai rien à prouver à personne même si c'est quand même excitant d'affronter ma plus récente équipe. Avec les échanges dans cette ligue, cela n'a peut-être pas la même importance qu'ailleurs dans le monde. De nombreux gars dans la MLS ont joué pour trois ou quatre équipes différentes», a expliqué celui qui a disputé ses premiers matchs avec le FC Dallas, en 2009.

Pearce connaît donc les joueurs des Red Bulls par coeur, de la puissance du défenseur Jamison Olave à la constance du milieu Dax McCarty en passant par l'expérience de Tim Cahill ou de Thierry Henry. Malgré un début de saison en demi-teinte, comme en 2013, les New-Yorkais ne manquent évidemment pas de qualité.

«Ils ont beaucoup de joueurs qui peuvent faire la différence et réaliser des jeux individuels décisifs si on leur en laisse l'occasion, a résumé Pearce. Nous devrons dicter le tempo et contrôler le jeu avec notre propre style.»

Les présences de Cahill et de Henry sont toutefois incertaines. L'Australien s'est blessé à l'aine, dimanche, tandis que le Français, en raison de problèmes récurrents au tendon d'Achille, a l'habitude de ne pas participer aux matchs disputés sur du gazon synthétique.

Pearce, de son côté, s'est déclaré satisfait de son premier match complet depuis le mois de juin. S'il a mis un certain temps avant de trouver son rythme, toute interrogation sur sa hanche s'est dissipée au fil des minutes, à Philadelphie. «Nous n'avons pas disputé une grande première mi-temps, mais à part la perte de balle qui a mené au but, mon corps a bien répondu, a-t-il jugé. C'était quand même un moment spécial pour moi car, après chaque opération, il y a ce petit doute sur le comportement du corps.»

Calendrier plus favorable

Après avoir tourné la page sur un mois de mars compliqué, l'Impact peut entrevoir celui d'avril avec davantage d'appétit. Trois des quatre prochains matchs ont lieu à Montréal, contre New York, le Fire de Chicago et l'Union de Philadelphie. Le seul déplacement conduira l'Impact à Kansas City où il a déjà obtenu sa part de succès.

«Avec quatre des cinq prochains matchs à domicile, cela fait beaucoup de points que nous voulons gagner. Il suffit d'en gagner un certain nombre et on serait de retour dans la lutte. C'est notre plan», a indiqué Justin Mapp.

Frank Klopas compte également sur la surface du Stade olympique pour lui procurer un léger avantage. Contrairement à Seattle, ni New York ni Chicago ne jouent sur un terrain synthétique. «C'était décevant de perdre notre match d'ouverture contre Seattle, mais nous aimons le fait d'être à la maison. Nous nous entraînons sur du synthétique et ce n'est pas évident de faire la transition entre l'intérieur et l'extérieur. Nous devons tirer parti de cet avantage devant nos partisans», analyse Klopas.