Entre Frank Klopas et le Stade olympique, l'histoire dure maintenant depuis plusieurs décennies. S'il y a déjà affronté le Manic, au temps de la NASL, il se souvient surtout de ce match de mars 2012 au cours duquel les partisans montréalais avaient découvert leur Impact, version MLS. Dans la peau de l'entraîneur adverse - celui du Fire de Chicago, il avait alors vanté une équipe montréalaise « vouée à un bel avenir » qui évolue dans une « ambiance survoltée ». Avec aujourd'hui l'écusson bleu-blanc-noir sur le coeur, l'homme de 47 ans a avoué que le soccer se prêtait bien à ce genre de clin d'oeil. « Quand tu es un entraîneur, tu dois être prêt à changer d'adresse. Je suis chanceux de diriger cette équipe et c'est excitant. C'est incroyable qu'il y a deux ans, j'étais dans le camp opposé dans cette ambiance. Je m'attends à la même chose, mais, cette fois, les fans nous encourageront, moi et mon équipe. »

Cinq des 11 joueurs montréalais qui ont commencé ce match de 2012 devraient être encore présents au coup d'envoi, samedi, contre les Sounders de Seattle. Pour eux, le Stade olympique n'a plus vraiment de secret, même si une période d'adaptation sur la surface synthétique, inaugurée en 2013, est toujours nécessaire. Les Montréalais, qui se sont majoritairement entraînés sur ce type de gazon cet hiver, ont disputé deux entraînements au Stade olympique durant la semaine.

Si l'on se fie aux deux premiers matchs, seuls Hernan Bernardello et Eric Miller devraient avoir leur baptême du feu dans l'enceinte olympique. Une enceinte qui a plutôt porté chance à l'Impact, qui ne compte qu'une seule défaite en sept rencontres de saison régulière. Si Klopas a réfuté le concept d'une victoire à tout prix après un séjour infructueux au Texas, il espère profiter de ce premier match à domicile pour véritablement lancer l'année. « Ce n'est que notre troisième match de la saison, mais nous devons commencer à engranger des points et, en ce sens, cela fait du bien d'être à domicile. Nous sentons que nous aurions dû récolter des points sur la route, mais cela fait partie du jeu. Nous devons apprendre de certaines situations et nous améliorer. »

Sans Dempsey?

L'imbroglio entourant la présence de Clint Dempsey s'est poursuivi jeudi. Même si la MLS n'avait rien confirmé au moment d'écrire ces lignes, Dempsey aurait écopé d'une suspension de deux matchs pour son geste volontaire « en bas de la ceinture » à l'endroit de Mark Bloom, samedi dernier. Si le numéro 2 des Sounders n'a pas encore trouvé son rythme de croisière, son influence peut tout de même se faire sentir à n'importe quel moment. « Qu'il soit là ou pas, il faudra être prêt. C'est sûr que c'est un élément très important qui peut faire pencher la balance durant un match, a reconnu Patrice Bernier. S'il est suspendu, tant mieux pour nous, mais je vois quand même Kenny Cooper qui peut entrer et marquer des buts. »

Miller était finalement l'un des rares Montréalais déçus par la probable absence de Dempsey. « J'avais hâte à ce match, car c'est un joueur que je suis depuis que j'ai 10 ou 11 ans. J'attendais ce moment avec impatience, mais nous allons nous retrouver une autre fois », a souhaité le jeune arrière droit.