Un but lumineux de Mario Balotelli à 4 minutes de la fin a sauvé l'AC Milan contre Bologne (1-0), vendredi pour la 24e journée du Championnat d'Italie, mais le jeu fut bien pauvre.

Balotelli, en crise depuis quelques mois, a ressorti sa frappe de mule au meilleur moment (84), en coin de 30 m sous la barre. Ce but masque la très triste performance du Milan, de mauvais augure à cinq jours de son 8e de finale aller de Ligue des champions contre l'Atletico Madrid.

«Elle est bien partie, j'ai eu de la réussite», a dit Balotelli à la chaîne Sky Sport, avant d'admettre que le match de son équipe n'était «pas bon du tout».

Sans idée, sans puissance ni changement de rythme, les «Rossoneri» ont produit un pâle spectacle à San Siro.

Clarence Seedorf n'a pas encore trouvé de solution après un mois sur le banc, décrochant sa troisième victoire en six matches, mais la deuxième dans les dernières minutes, comme à Cagliari (2-1).

Le Néerlandais avait pourtant choisi un 4-2-3-1 théoriquement fort offensif, avec Riccardo Montolivo en récupérateur plus joueur de balle aux côtés de Nigel De Jong, et un milieu très créateur Keisuke Honda-Kaka-Adel Taarabt en soutien de Balotelli.

Avant le but, le Milan n'avait guère vibré que sur un ballon amené dans la surface par Giampaolo Pazzini (78), entré à la place de Honda, sorti sous les sifflets.

C'est même Bologne qui s'est montré le plus dangereux, notamment à l'heure de jeu par l'Argentin Jonathan Cristaldo (60), double buteur une semaine plus tôt au Torino (2-1), et le Grec Lazaros Christodoulopoulos (61).

La meilleure nouvelle est peut-être le réveil de «Balo». «On s'occupe un peu trop de ma vie privée, a-t-il dit, allusion à sa fille Pia, qu'il a reconnue récemment après un test de paternité. Je conseillerais à tout le monde de me laisser tranquille, et je donnerai tout sur le terrain».

Le Milan en aura besoin contre l'Atletico.