Trois joueurs de l'équipe des moins de 23 ans participeront au camp d'entraînement de l'Impact qui s'amorce ce matin. Parmi eux, Jérémy Gagnon-Laparé qui, malgré ses 18 ans, entreprend cette nouvelle aventure avec une certaine ambition.

Il faut dire que le milieu défensif a un CV très intéressant sur lequel sont déjà inscrites deux sélections avec l'équipe canadienne senior. Après le premier stage international, il s'était assis avec (le directeur de l'Académie) Philippe Eullaffroy et (le directeur sportif) Nick De Santis afin de discuter de son cheminement.

«Je voulais voir ce qui m'attendait pour les prochains mois et les prochaines années, raconte-t-il en entrevue téléphonique. Ils savent que je suis quelqu'un qui ne veut pas forcer les choses, mais j'essaie aussi de tout faire le mieux possible.»

En d'autres termes, le natif de Sherbrooke n'aborde pas ce camp pour uniquement emmagasiner de l'expérience. Il a surtout la volonté claire de suivre les traces des cinq anciens académiciens qui ont rejoint l'équipe professionnelle depuis 2012.

«J'ai encore des choses à apprendre, mais si je leur démontre que j'ai ma place dans ce groupe-là, cette année, je serai super content, souligne-t-il. Et si, au contraire, ils me disent de perfectionner des petits trucs plus bas, ce ne serait pas plus grave que ça. J'aurais possiblement une autre chance, mais je ne veux jamais compter là-dessus. Je pense toujours à ce que je peux faire maintenant pour que cela arrive.»

En sélection nationale

Après sa première sélection contre la Mauritanie, en septembre dernier, Gagnon-Laparé était l'un des trois joueurs montréalais présents au dernier camp de l'équipe nationale, en Floride, du 12 au 22 janvier. De l'extérieur, la progression semble rapide, mais le principal intéressé garde les crampons bien sur terre. «Je vis bien la situation. J'essaie d'en profiter au maximum car je suis chanceux que cela arrive aussi rapidement que ça. J'ai l'occasion de m'entraîner avec des joueurs de qualité, d'être dirigé par de bons entraîneurs et de partir en camp à l'extérieur. J'en tire le plus de choses possible», estime-t-il.

Avec la sélection canadienne, il a surtout l'occasion de sortir du cadre montréalais. Il doit ainsi tester sa capacité à jouer avec des coéquipiers aux profils différents et à appliquer les directives d'un nouvel entraîneur. Sur quel plan aimerait-il maintenant progresser, en 2014?

«Dans la vitesse de transmission du ballon, répond le jeune homme en se basant sur les discussions avec ses entraîneurs. Je ne suis pas un joueur super rapide, je dois voir ma capacité à analyser rapidement la situation et trouver la bonne solution. En recevant le ballon, je dois avoir décelé d'où venait la pression et quel partenaire allait être libre.»