Deux grosses affiches seront au programme des huitièmes de finale de la Ligue des champions, dont le tirage au sort a été effectué lundi, avec un duel entre deux grands favoris, Manchester City et le FC Barcelone, et un affrontement entre le Bayern Munich, tenant du titre, et Arsenal, meneur du championnat d'Angleterre.

Les matchs allers auront lieu les 18-19 février ou les 25-26 février, les retours sont prévus les 11-12 mars ou les 18-19 mars.

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Les Citizens, qui viennent d'effectuer ce week-end une démonstration contre Arsenal (6-3) lors du choc de la Premier League, étaient les épouvantails du plateau. Pas de chance donc pour les Blaugrana de Lionel Messi et de Neymar qui devront batailler pour se hisser pour la septième fois d'affilée en quarts de finale de la Ligue des champions.

Avec un secteur offensif qui n'a rien à envier aux Catalans (Agüero, Silva, Negredo, Dzeko, Nasri, Navas...) et un leader dans l'entre-jeu de la trempe de Yaya Touré, l'équipe entraînée par le Chilien Manuel Pellegrini peut enfin frapper un grand coup sur la scène européenne après deux échecs consécutifs en phase de groupes et se montrer digne des investissements colossaux de ses propriétaires venus d'Abou Dhabi.

C'est en tout cas un festival de buts qui est attendu puisqu'en 16 journées de championnat, City a déjà inscrit 47 buts et le Barça, qui espère d'ici là retrouver son génie Messi (blessé à la cuisse), 44.

Le Bayern Munich peut également trembler. Les Bavarois, vainqueurs en 2013 et trois fois finalistes sur les quatre dernières éditions, n'ont pas été vernis en héritant des Gunners, auteurs d'un beau début de saison et en tête en Angleterre.

Les deux formations s'étaient déjà croisées au même stade de l'épreuve la saison dernière et le Bayern s'en était sorti d'extrême justesse (3-1, 0-2) malgré un match retour à la maison, comme cette année. Un avertissement sans frais pour Franck Ribéry et consorts.

Le Paris SG bien servi

Le Chelsea de José Mourinho ne devra pas non plus sous-estimer Galatasaray, sorti indemne de sa poule aux dépens de la Juventus Turin. Le grand technicien portugais pourra croiser avec un certain plaisir son ancien poulain Didier Drogba.

L'AC Milan, mal en point en Italie et loin de sa grandeur d'antan (sept C1 au palmarès), risque aussi de sérieusement souffrir face à l'Atletico Madrid, dauphin du Barça en Liga et emmené par Diego Costa, meilleur buteur en Espagne à égalité avec Ronaldo (17 réalisations).

Les autres prétendants peuvent eux respirer à l'image du Real Madrid, qui sera opposé à Schalke 04. Sur la route de la fameuse «Decima», le 10e sacre européen qu'ils convoitent sans succès depuis 2002, les Merengues peuvent voir l'avenir immédiat avec sérénité. Avec un Cristiano Ronaldo en état de grâce (premier joueur de l'histoire de la C1 à avoir inscrit 9 buts lors de la phase de groupes), le Real n'a pour le moment pas grand chose à craindre.

Le Paris SG d'Ibrahimovic et de Thiago Silva a aussi eu de la chance avec le Bayer Leverkusen, deuxième de la Bundesliga. Ce qui devient une habitude au fil des années pour le champion de France lors des tirages au sort nationaux ou continentaux.

Le PSG, devenu un mastodonte financier depuis son rachat en 2011 par un fonds d'investissement du Qatar, peut ainsi se projeter sans crainte vers les quarts de finale, atteints au cours de l'exercice précédent sous la direction de Carlo Ancelotti, remplacé par Laurent Blanc.

Enfin, Manchester United, qui a tant de mal à digérer le départ du légendaire entraîneur Sir Alex Ferguson et la transition avec son successeur David Moyes (huitième en Angleterre), peut souffler avec l'Olympiakos, tout comme le finaliste, le Borussia Dortmund, avec les Russes du Zenit St Pétersbourg.