Absolument pas protégé par son statut de leader, Arsenal a, comme les autres, pris l'eau à l'Etihad (6-3) samedi face à un Manchester City injouable à domicile et qui revient ainsi à trois points des Gunners après la 16e journée du championnat d'Angleterre.

Les joueurs d'Arsène Wenger se situent donc dans la moyenne basse des invités des Citizens, qui ont inscrit 35 buts lors de leurs huit victoires à domicile cette saison: si United et Newcastle s'étaient arrêtés à quatre, Tottenham était lui aussi monté à six!

Semblant impuissants après leur défaite à Naples, les Londoniens ont commencé à couler dès l'entame, Agüero ayant besoin de 14 minutes seulement pour inscrire son 13e but de la saison en championnat.

Alors que l'année est encore loin de finir, comment expliquer cette claque autrement que par l'usure physique?

Regonflés par leur victoire de prestige à Munich mercredi avec une équipe remaniée, les coéquipiers de l'Argentin semblent, eux, avoir les armes pour finir 2013 en fanfare, alors que les Gunners peuvent même tout perdre s'ils concèdent un 4e match sans victoire à Chelsea, juste avant Noël.

Éreintés, les partenaires de Koscielny, également impliqué sur le 2e but, car Negredo le devance (40), ont commis de nombreuses fautes directes inhabituelles. Finalement, la sortie de l'international Français sur blessure, juste après, lui a peut-être épargné d'autres déconvenues, car il ne semblait pas dans son assiette. Heureusement aussi pour son équipe qu'Agüero soit lui aussi sorti prématurément (49).

Le défenseur des Bleus ne doit même avoir aucun regret, car Vermaelen, son remplaçant, repart avec un bilan plus lourd.

Avant un joli but de Silva (66), déjà auteur d'un retour brillant à Munich mardi, Fernandinho avait en effet exploité une balle perdue par Özil pour inscrire son premier but pour City (50), doublant la mise en fin de rencontre (88).

Pourtant meilleure équipe à l'extérieur, Arsenal était à court d'arguments et cela s'est vu contre un adversaire qui a encore eu pourtant quelques absences défensives.

Wenger, dont le groupe est moins conséquent, avait bien reposé Wilshere et Ramsey mercredi, et c'est Walcott qui, lui, a du carburant dans le moteur, n'ayant plus commencé un match depuis le 18 septembre, qui a brillé et même maintenu à flot un moment son équipe en égalisant à la 31e minute d'un tir placé, avant d'inscrire un doublé d'une frappe parfaitement enroulée (63).

En fin de match, avant que Touré n'en remette une dernière couche sur penalty (90+2), Mertesacker, rageur, avait cru sauver (90) ce qui restait de l'honneur de Gunners bien «rincés», à l'image de Giroud et Flamini.

Leurs coéquipiers ne se satisferont sûrement pas de cela, mais en un match ils ont infligé à leur adversaire plus de buts que lors de ses sept matches précédents à domicile.