L'Impact de Montréal aura une équipe en PDL en 2014 mais il n'y aura pas de rivalité avec Québec - malgré toute la bonne volonté des instances du soccer de la Capitale nationale.

Pendant que le onze montréalais annonçait mardi que son équipe U-21 évoluera désormais dans la Premier Development League, l'Association régionale de soccer de Québec digérait son exclusion officielle de la PDL, elle qui lorgne le circuit de développement nord-américain depuis plusieurs années.

L'Association canadienne de soccer a en effet signifié à toutes les fédérations provinciales, la semaine dernière, que la PDL ne devait plus être considérée comme une option pour les clubs canadiens, sauf ceux de la MLS, a appris La Presse Canadienne.

«Nous, Calgary et des équipes en Ontario voulaient toutes aller en PDL et nous avons essuyé un refus», a indiqué Helder Duarte, entraîneur-cadre à l'ARS Québec, lors d'un entretien téléphonique.

«Mais je comprends que si on veut développer une ligue canadienne un jour, il faut que nos équipes les plus performantes restent au Canada.»

Duarte et les autres dirigeants du soccer à Québec se retrouvent donc avec une seule option: la Première ligue de soccer du Québec, un circuit semi-professionnel qui en sera à sa troisième saison en 2014. Même si le maire Régis Labeaume a récemment évoqué l'entrée en NASL, l'ancienne ligue de l'Impact, ce n'est pas un projet envisageable à court ou moyen terme.

Malgré cela, la PLSQ est un scénario que certains à Québec ne voient pas d'un bon oeil puisque cette ligue manque encore de stabilité.

Une réunion des membres de l'ARS Québec devait d'ailleurs avoir lieu, mardi soir, pour décider si l'association allait présenter sa candidature ou non à la PLSQ - faute de mieux.

«Il faut passer par là, même si les premières années peuvent être difficiles, a commenté Duarte. C'est une ligue qui n'est peut-être pas encore solide, mais si on y va (en PLSQ) avec des clubs qui sont bien structurés, ça va devenir une ligue à qui d'autres clubs bien organisés vont vouloir adhérer.»

La liste des équipes dans la PLSQ changera encore sensiblement cet hiver, mais de plus grands efforts seront consentis pour recruter des clubs capables d'oeuvrer pendant plusieurs saisons dans la ligue, au lieu «de rentrer et sortir après une seule année», a indiqué le commissaire de la PLSQ Kambiz Abadi.

Comme Québec, par exemple, que la PLSQ vise d'amener dans ses rangs depuis que le projet d'un circuit semi-pro a été mis sur la table en 2008, a noté Abadi.

Si l'Impact a pu se joindre à la PDL, c'est parce qu'il fait partie de la MLS, qui tente de bâtir un réseau de développement pour les académies de ses clubs à l'échelle nord-américaine. Les Whitecaps de Vancouver, les Earthquakes de San Jose, le Fire de Chicago et les Timbers de Portland ont d'ailleurs leur propre équipe en PDL, tandis que l'Union de Philadelphie, les Sounders de Seattle et le Revolution de la Nouvelle-Angleterre se sont affiliés à des équipes de ce circuit.

La PDL existe à l'intention des joueurs qui s'alignent avec les universités américaines, leur procurant un endroit où jouer pendant l'été, de mai à juillet. Elle regroupe donc essentiellement des joueurs de moins de 23 ans.

Jusqu'en 2012, l'équipe U-21 de l'Impact évoluait dans la CSL, un circuit semi-professionnel essentiellement composé d'équipes ontariennes. L'Association canadienne a toutefois cessé de sanctionner cette ligue indépendante. Cette année, une nouvelle ligue semi-professionnelle, appelée League 1 et semblable à la PLSQ, verra le jour en Ontario.