Denis Coderre n'imagine pas sa ville sans Grand Prix de Formule 1 à l'avenir. Et le maire de Montréal évoque encore l'idée d'accueillir la Coupe du monde de soccer en 2026.

«Ville de sports», comme le dit Denis Coderre, Montréal doit figurer sur la carte des grands événements internationaux, selon le premier magistrat de la ville. À commencer par le championnat du monde de Formule 1.

L'avenir du Grand Prix à Montréal dépend aujourd'hui du bon vouloir des pouvoirs publics à se partager la facture pendant 10 ans, à compter de 2015. Une facture qui comprend des travaux d'amélioration des paddocks du circuit Gilles-Villeneuve et une contribution annuelle de 15 millions indexée de 4% à verser à la société d'exploitation de la F1.

Les négociations entre gouvernements traînent depuis plus d'un an et demi. L'an prochain marquera la dernière présentation officielle du Grand Prix à Montréal. Interrogé hier sur le sujet, Denis Coderre a soutenu qu'une annonce est à venir dans les prochaines semaines. «Moi, je veux sauver la Formule 1 à Montréal, c'est clair. J'ai bon espoir qu'on puisse arriver à une entente rapidement», a-t-il dit à La Presse.

Le maire de Montréal se serait entretenu avec le ministre des Finances du Québec à ce sujet. Il doit rencontrer d'ici une semaine le promoteur de la course, François Dumontier, et le ministre délégué au Tourisme à Québec, Pascal Bérubé.

Denis Coderre ne promet pas de cadeau au pied du sapin, mais il espère une bonne nouvelle au cours de l'hiver. «Je veux que Montréal conserve sa Formule 1. La F1 a sa place ici. On est une fenêtre exceptionnelle pour la F1.»

La Coupe du monde de 2026

C'est à l'issue de l'ouverture officielle de la vente de billets pour la Coupe du monde féminine de soccer des moins de 20 ans que le maire a exprimé cette volonté. De même que le souhait de voir Montréal accueillir des matchs de la «grosse» Coupe du monde de soccer... en 2026. Un projet qui «n'est pas utopique», selon lui.

La rotation de la compétition d'un continent à l'autre tous les quatre ans, l'autorisation des terrains synthétiques par la FIFA et l'arrivée de l'Impact dans la MLS sont autant «d'outils, d'atouts pour vraiment faire une différence», croit-il.

L'organisation au Canada des deux prochaines Coupes du monde féminines - des moins de 20 ans en 2014 et des seniors en 2015 - «démontre aussi notre capacité à recevoir la grosse Coupe», dit-il. Pour 2014, les billets sont en vente depuis aujourd'hui sur le site web de la FIFA. Le tirage au sort de la phase finale du tournoi aura lieu à Montréal le 1er mars.

Denis Coderre a milité activement pour une candidature canadienne lorsqu'il était ministre fédéral des Sports. Aujourd'hui, il évoque une candidature conjointe avec les États-Unis. «On est capables d'avoir 10 grandes villes ici, 10 stades. Le Canada avec l'est des États-Unis peut être une avenue aussi. On peut régler ça autrement, entre l'est du Canada et l'Est américain», a-t-il affirmé hier.

Le maire soutient qu'il va, quoi qu'il en soit, «pousser pour 2026».