Marco Schällibaum ne s'inquiète pas pour son avenir. Même si celui-ci à Montréal est incertain. L'entraîneur de l'Impact estime que la situation actuelle est «normale». En répondant aux questions des journalistes montréalais, mercredi, il a dit vouloir revenir à Montréal l'an prochain.

Q: Quel regard portez-vous sur votre avenir incertain à Montréal?

R: Je pense que c'est tout à fait normal. Quand on fait un bilan de saison qui a été très bonne au début, bonne au milieu et pas très bonne à la fin, c'est normal. Même dans une entreprise, quand vous n'avez pas les chiffres à la fin de l'année, on se pose des questions. Joey et Nick, qui aiment beaucoup le club, se posent des questions, il faut avoir des réponses. Je n'ai pas peur. Pour moi, c'est normal, cette situation. C'est important d'avoir cette analyse et que tout le monde aille dans la même direction.

Q: Vous avez pourtant une proposition de prolongation de contrat qui précise que votre engagement est renouvelé en cas de qualification pour les séries. Pourquoi se trouve-t-on aujourd'hui dans cette incertitude?

R: C'est tout à fait légitime. Il y a des questions auxquelles il faut répondre, encore une fois. Parce que les derniers mois n'ont pas été bons, il faut être réaliste. Il faut être meilleur la saison prochaine. C'est pour cela que l'on prend du temps pour aller tous dans la même direction. Pour moi, il est important que le club aille vers l'avant. Après, on verra. Peut-être que je ne serai plus là, peut-être que je serai encore là. J'aime bien Montréal, j'aime bien ce stade avec ces supporteurs extraordinaires, mais le choix ne m'appartient pas. J'ai ouvert mon coeur, et on verra ce que cela donne dans les prochains jours.

Q: Êtes-vous déçu de vous retrouver dans cette situation d'incertitude?

R: Je ne vais pas cacher que je préférerais un autre chemin, mais c'est la réalité d'un entraîneur. La première personne que l'on vise, c'est l'entraîneur, mais ça fait partie de l'expérience. C'est pareil en Europe. Je n'ai pas peur, je respecte la situation.»

Q: Avez-vous clairement fait part à vos dirigeants de votre désir de revenir la saison prochaine?

R: Oui, bien sûr. Parce que j'aime bien. Et quand j'aime bien quelque chose, je le défends. Il faut avoir des bons arguments aussi pour convaincre l'autre côté.

Q: Qu'est-ce qui plaide en faveur de votre retour ou qui, au contraire, pourrait pousser les dirigeants de l'équipe à ne pas vous reprendre?

R: Le chemin a été très positif avec tout ce que l'on a gagné, tout ce que l'on a fait. Jusqu'à il y a un mois en arrière, tout était très bon.

Q: Quel bilan dressez-vous humainement et personnellement de votre première année dans la MLS?

R: Il y a beaucoup de choses que j'ai apprises cette année, beaucoup d'expériences acquises. La MLS est une ligue très physique sur le plan sportif, très bien organisée à d'autres égards. Il faut comprendre que c'était quelque chose de nouveau pour moi. Dix mois de saison, être toujours à 100 à l'heure tous les jours, sans beaucoup de congés, c'est quelque chose que j'ai appris, qui n'est pas facile, parce qu'en Europe, vous faites une petite pause, et après, vous revenez pour quatre mois, ce qui vous donne le temps de récupérer un peu. Ce n'est pas comme ça dans la MLS. Ce sont des expériences qui vont rapporter à l'avenir.

Q: Vous avez été suspendu plusieurs fois par la MLS cette saison. Cette ligue est-elle trop sévère envers vous?

R: À mon avis, ce n'était pas des choses très très graves. Je n'étais pas au-delà des limites. Je suis bien élevé. Les sanctions ont été dures, et je devais les accepter. Et c'est ce que j'ai trouvé dommage, car il faut que l'on puisse s'exprimer, s'expliquer sur ces moments-là. J'ai compris au cours de ces 10 mois que la MLS décide et que vous n'avez aucune chance de défendre votre point de vue.

Q: Avec le recul, aborderiez-vous le dernier match à Houston de la même façon?

R: Dans la situation dans laquelle on était avant le match, oui. Avec les joueurs que l'on avait à notre disposition, je pense encore aujourd'hui que c'était la meilleure équipe qui était sur le terrain.

Q: Jusqu'à quel point avez-vous été libre de travailler?

R: Pendant 10 mois, il n'y a jamais eu une fois où Joey Saputo et Nick De Santis m'ont poussé à faire quelque chose qu'ils voulaient. Je vous l'assure à 100%.

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Des appuis de Nesta et Di Vaio

Les deux joueurs-vedettes italiens Marco Di Vaio et Alessandro Nesta ont apporté leur soutien à Marco Schällibaum mercredi. En conférence de presse, le nouveau retraité a affirmé que l'entraîneur de l'Impact «va dans la bonne direction». «Il a fait un bon travail», a jugé Alessandro Nesta.

Quand on lui a demandé si Schällibaum était l'homme de la situation pour 2014, Marco Di Vaio a répondu «oui». L'attaquant a estimé que le temps de réflexion que s'accorde la direction du club à ce sujet était «normal». «Parce que ç'a été une bonne saison jusqu'à la moitié. Le club prend le temps pour analyser tout», a-t-il dit.