Le directeur sportif Nick De Santis ne s'en cache pas. Si la saison qui vient de s'achever a été «extrêmement positive» à ses yeux, l'équipe montréalaise présente cependant des lacunes à certains postes-clés. Conséquence, il y aura du mouvement au sein de l'effectif cet hiver.

L'Impact devra se renforcer dans toutes les lignes, à commencer par le secteur offensif, trop dépendant du rendement de Marco Di Vaio, irréprochable cette saison (20 buts). L'attaquant italien est en droit de se voir épauler par un ou deux attaquants supplémentaires, dont on attendra surtout une certaine efficacité. En défense, c'est une nouvelle charnière centrale qu'il faudra constituer. Alessandro Nesta, parti à la retraite, et Matteo Ferrari, bientôt âgé de 34 ans, forcent à recruter dans ce secteur. Au milieu du terrain, il faudra à la fois de l'expérience et de la fraîcheur physique. Rappelons que la moyenne d'âge du onze de départ de l'Impact contre le Dynamo de Houston était d'un peu plus de 29 ans.

«Une évaluation complète est à faire. Nous devons évaluer quels joueurs reviennent, quels joueurs ne reviennent pas. Mais, bien sûr, nous chercherons à améliorer l'équipe. (...) On a franchi un palier par rapport à l'an dernier. Et maintenant, nous devons continuer à progresser, à tous les niveaux», a expliqué hier Nick De Santis.

Dans la colonne des départs, on peut placer évidemment Nesta, retraité des terrains à 37 ans. Prêté par le club italien de Bologne en début d'année, Andrea Pisanu n'a été titulaire qu'à huit reprises cette saison. Son bilan est très maigre: un but et une passe décisive. On pourrait ne pas le revoir la saison prochaine. En fin de contrat, Davy Arnaud aura 34 ans l'été prochain. Le premier capitaine de l'Impact en MLS a été moins utilisé dans la deuxième moitié de saison. Et son salaire élevé ne plaide pas en sa faveur. Aux dernières nouvelles, le joueur souhaite prolonger l'aventure. Mais est-ce réciproque du côté de la direction?

Il est un cas qui a suscité des interrogations hier en conférence de presse. L'expulsion d'Andrés Romero dans les circonstances que l'on sait jeudi dernier à Houston a-t-elle scellé son sort? Prêté à l'Impact lui aussi en début d'année, l'Argentin (20 fois titulaire) a bénéficié de plus de temps de jeu que Pisanu sans pour autant convaincre (2 buts, 2 passes).

«J'ai l'impression que beaucoup d'entre vous, dans les médias, pensent sans doute qu'il n'est pas suffisamment bon, mais je pense qu'Andrés a beaucoup de potentiel, a commenté De Santis. Tout le monde passe par une période d'adaptation. Romero nous a montré beaucoup de bonnes choses depuis le début de la saison. Et n'oubliez pas qu'il a 23 ans (ndlr: 24 ans dans un mois). Il doit être plus fort mentalement dans certaines situations, évidemment. Nous devons nous asseoir avec lui et voir quelle sera sa situation familiale en vue de l'année prochaine. Je le répète, c'est un joueur qui a beaucoup de potentiel.»

Le soutien du directeur sportif à Romero est sans équivoque, et l'avenir de ce dernier semble dépendre uniquement de l'éloignement de sa famille, encore en Argentine.

Sa saison à peine terminée, l'Impact doit déjà plancher sur la prochaine. L'objectif est de progresser dans le jeu et d'obtenir d'aussi bons - si ce n'est de meilleurs - résultats que cette année.