En faisant le bilan de la saison de l'Impact de Montréal mardi, le président Joey Saputo n'a pas caché à la fois sa satisfaction et sa déception au regard de l'épilogue, se confondant même en excuses auprès des supporteurs.

Si le bilan sportif est somme toute très positif pour l'équipe montréalaise, il n'en reste pas moins que sa saison se sera terminée en queue de poisson, son image écorchée au passage, après les incidents qui ont émaillé la fin de la rencontre entre l'Impact et le Dynamo de Houston, jeudi dernier.

«Nous avons atteint notre objectif principal, soit participer aux séries. Avec, comme bonus, la participation à la Ligue des Champions grâce à la conquête du championnat canadien, a rappelé en conférence de presse Joey Saputo. (...) Même si on a atteint notre objectif, je suis déçu de la façon dont on est entrés dans les séries. Alors que nous étions à la lutte pour le premier rang de notre association jusqu'en août, je ne pensais pas avoir à regarder trois matchs après notre défaite à Toronto pour savoir si nous allions nous qualifier ou non. (...) Et notre performance à Houston, jeudi dernier, et, en particulier, notre comportement à la fin du match n'étaient pas dignes de l'Impact de Montréal.»

Le président de l'Impact n'a pas du tout aimé voir son équipe terminer ce match à huit contre onze après les expulsions de Rivas (deuxième carton jaune), Romero (coup de pied à un adversaire) et Di Vaio (geste d'humeur).

«Il y avait beaucoup de frustration, mais ce n'est pas une excuse pour agir de la sorte», a précisé Joey Saputo, qui s'est publiquement excusé pour cette fin de match.

Les points positifs

En revanche, le président n'a pas manqué de rappeler que la saison avait été marquée par de nombreux autres points positifs, à ses yeux. Soulignant que l'Impact a terminé devant les Whitecaps de Vancouver et le Toronto FC et qu'il a été la meilleure équipe canadienne de l'histoire de la MLS en matière de points au classement.

Il s'est également félicité des victoires chèrement acquises à l'extérieur lors de certains matchs, de la performance du secteur offensif de l'équipe (50 buts marqués en 34 matchs), en particulier de celle de Marco Di Vaio, son attaquant-vedette, qui a grandement répondu aux espoirs placés en lui (20 buts). Il n'a pas manqué de louer l'état d'esprit de son équipe ainsi que l'apport des jeunes de l'Académie du club au sein de l'effectif professionnel.

Qui sera l'entraîneur?

Joey Saputo a étonné le parterre de journalistes réunis mardi au stade Saputo en annonçant qu'aucune décision n'avait été prise quant à l'avenir de Marco Schällibaum à la tête de l'équipe (voir la chronique de Philippe Cantin). À ce sujet, il a affirmé avoir lui-même été «surpris» par la rumeur selon laquelle Alessandro Nesta soit le prochain entraîneur de l'Impact.

«Alessandro n'a pas ses diplômes d'entraîneur, et je ne pense pas qu'il veuille passer directement du statut de joueur à celui d'entraîneur, a dit Joey Saputo. On n'a jamais parlé avec Alessandro de ce poste-là. Je ne sais pas d'où vient cette rumeur-là.»

Dans le même ordre d'idées, le président de l'Impact a tenu à préciser qu'il n'avait jamais empiété sur les prérogatives de son entraîneur.

«Pendant toute la saison, le choix des joueurs au sein de l'équipe, les changements durant les matchs et toutes les autres décisions techniques ont été le fait de Marco Schällibaum et de son personnel d'entraîneurs, a-t-il insisté. Le directeur sportif Nick De Santis et moi ne sommes pas synonymes d'intrusion.»

Reste que ce bilan de la saison de l'Impact laisse tout le monde dans l'expectative quant au poste d'entraîneur-chef. La décision définitive devrait être prise d'ici quelques semaines.

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