Le onze montréalais a repris le chemin de l'entraînement hier avec, en ligne de mire, le match de samedi, à Toronto. Plus qu'un dernier rendez-vous avec son rival, l'Impact va y disputer une finale qu'il se doit de gagner, s'il veut participer aux séries de la MLS.

L'enjeu est clair et les moyens pour y parvenir sont relativement simples. Une victoire dans la Ville Reine prolongerait la saison du club montréalais d'au moins deux semaines. Tout autre résultat obligerait l'entraîneur et les joueurs à regarder attentivement dimanche les rencontres de leurs trois adversaires dans cette course aux séries qu'ils disputent contre Chicago, la Nouvelle-Angleterre et Houston (Philadelphie joue samedi).

«Il n'est pas juste que l'on joue un jour avant tout le monde, a déploré hier au passage l'entraîneur Marco Schällibaum. Il est important que ceux qui sont concernés par le même enjeu jouent en même temps. Sinon, une équipe peut se contenter de jouer pour un match nul.»

«Il faut aller à Toronto pour gagner, on ne sait pas ce qui se passera le lendemain. On aurait préféré jouer en même temps que les autres équipes, mais ce sont les aléas de la ligue», a philosophé le défenseur Hassoun Camara. Contrairement à la plupart des championnats professionnels sur la planète, la MLS ne fait pas jouer simultanément les équipes lors de leur tout dernier match. Une incongruité qui devra être corrigée à l'avenir afin de s'assurer qu'aucune d'elles ne lève le pied en fonction des résultats des rivaux la veille.

Pour l'Impact, il n'en reste pas moins que la défaite est interdite sur un terrain qui ne lui a jamais réussi depuis qu'il a intégré la MLS (deux matchs nuls et deux défaites).

«Je ne sais pas pourquoi cela ne nous réussit pas à Toronto, commente Davy Arnaud. Mais on sent cette rivalité. On l'a surtout vu lors des matchs du championnat canadien cette année.»

Un match de qualification

Au BMO Field, Toronto n'aura rien à perdre et aura pour seule motivation samedi de faire chuter l'Impact et ainsi lui barrer la route des séries. «C'est leur dernier match de l'année, ils vont vouloir terminer sur une bonne note. C'est leur finale, ils ont l'opportunité de nous écarter des séries, ça va être très difficile», reconnaît le milieu de terrain américain.

«Pour Toronto, c'est peut-être le match de l'année. Il y a de la rivalité, ils vont tout faire pour gagner samedi. Cela fait partie du jeu. Il faut que l'on ait la même attitude que celle que l'on a eue samedi dernier en deuxième période contre Philadelphie. C'est un gros match, un match important. On doit se qualifier à Toronto», a répété de son côté l'entraîneur montréalais hier.

Manifestement, la victoire acquise à l'arraché samedi (2-1) face à Philadelphie a fait du bien dans les têtes. Dos au mur, l'Impact a su réagir collectivement pour renverser la vapeur en deuxième période et s'imposer dans les ultimes minutes. Mettant ainsi fin à une série de six matchs sans victoires.

«On a vécu de très beaux moments samedi et des moments intenses après le match. Les joueurs sont en bonne santé, ils sont très, très motivés», soutient l'entraîneur de l'Impact.

À Toronto, les Montréalais seront privés de leur défenseur central expérimenté, Alessandro Nesta, blessé. Le jeune Wandrille Lefèvre pourrait prendre la relève, comme il l'a déjà - bien - fait dans le passé. Camara, Ferrari et Ouimette - héros du match de samedi - compléteraient le quatuor défensif, sachant que Tissot et Brovsky sont également disponibles.

Schällibaum a encore trois jours pour peaufiner son équipe. Nul besoin, par contre, de la motiver.

«C'est presque une finale. (...) On a notre destin entre nos mains. On s'est battus toute l'année pour avoir la chance de disputer ces matchs-là», rappelle Hassoun Camara.