Diego Maradona s'est excusé pour un bras d'honneur adressé au fisc italien, qui lui réclame 39 millions d'euros (55 millions de dollars), dans une émission de télévision, un «geste populaire», a-t-il dit mardi.

«Je suis désolé pour ce malentendu, c'était un geste naturel, populaire mais sans méchanceté», a écrit la légende vivante du soccer dans un SMS envoyé à son avocat, Angelo Pisani, qui l'a diffusé à la presse italienne.

L'ex-numéro 10 de l'Argentine n'a «jamais eu l'intention d'offenser qui que ce soit, pas même le fisc», a-t-il annoncé.

«C'était juste un geste libérateur, dans une émission de divertissement (Che tempo che fa), je démontrerai la vérité au monde entier», a ajouté Maradona, qui nie avoir fraudé le fisc.

En Italie pour la promotion d'une collection de DVD consacrée à sa carrière, le «Pibe de oro» (gamin en or) se voit réclamer des impôts depuis ses années de joueur à Naples (1984-1991).

Lui se dit «persécuté au pays des impôts». «Je n'ai pas agi comme un footballeur dribblant la question Equitalia (l'agence de recouvrement de l'impôt), comme font tous les Italiens, j'ai donné mandat à un avocat», a-t-il ajouté mardi.

Ce conflit, de condamnations en appels, n'a toujours pas été résolu.

Maradona avait été condamné en 2005 à payer 37,2 millions d'euros, dont 23,5 d'intérêts, pour fraude fiscale, par la Cour de Cassation. Et depuis, des intérêts ont couru.

Après avoir toujours nié la fraude, Me Pisani a annoncé mardi qu'il était prêt à discuter. «Si nous avons tort nous le reconnaîtrons, mais s'il n'y a pas eu de violation fiscale, nous voudrions que quelqu'un reconnaisse s'être trompé», a-t-il dit.

Champion du monde en 1986 avec l'Argentine, Maradona a marqué 115 buts en 259 matchs pour Naples, où il est toujours adulé. Avec lui, le Napoli a décroché ses deux seuls titres de champion d'Italie (1987, 1990).

Ancien sélectionneur de l'Argentine (2008-2010), Maradona est aujourd'hui ambassadeur sportif des Emirats arabes unis après son départ en 2012 du club local d'Al Wasl.