L'Impact a fait un pas en avant vers les séries en battant l'Union de Philadelphie (2-1), samedi, mais il n'a pas pu compter sur le coup de pouce extérieur qui lui aurait permis de confirmer sa place en séries.

Malgré une deuxième mi-temps à rebondissements, à Foxborough, le Revolution de la Nouvelle-Angleterre a également pris la mesure du Crew de Columbus (3-2), en soirée. De son côté, le Fire de Chicago a battu une triste équipe du Toronto FC (1-0) grâce au 20e but de Mike Magee. Le Dynamo de Houston affrontera finalement les Red Bulls de New York, dimanche après-midi. Résultat, l'Impact est certes en troisième position (49 points), mais il ne compte qu'une seule unité d'avance sur la sixième place et devra valider son billet lors du dernier match de l'année, à Toronto.

Et dire que la situation aurait pu être catastrophique pour les Montréalais. Mené 1 à 0 jusqu'à l'heure de jeu, l'Impact a mis fin à une séquence de six matchs sans victoire grâce aux nouvelles prouesses de Marco Di Vaio, auteur de son 20e but de la saison (64e minute).

Outre son but - un tir en pivot -, l'Italien a collectionné les occasions franches qu'il n'a pas pu conclure par maladresse ou à cause des réflexes de Zac McMath.  «Ça fait longtemps que j'ai dépassé mon objectif de buts, a indiqué Di Vaio, onzième joueur de l'histoire à marquer 20 buts en une saison. Je suis content, mais il faut encore pousser, car la saison n'est pas finie.»

La dernière demi-heure a été celle des héros inattendus. Qui aurait parié sur Karl W. Ouimette pour libérer ses coéquipiers en inscrivant le but décisif, à la 84e minute, sur un coup franc de Justin Mapp? «J'y ai rêvé [vendredi]. Je me disais: «Imagine, je l'a mets dedans, a révélé le jeune défenseur. J'étais motivé à marquer le but vainqueur. Je n'ai pas dormi, j'étais stressé et je pensais à beaucoup de choses.»

La remontée montréalaise a couronné unchangement radical dans la physionomie de la rencontre. Sans inspiration enpremière période, les Montréalais ont accentué la pression par la suite. Lepassage en 4-4-2 avec l'entrée d'Andrew Wenger a notamment permis à Di Vaio de trouver davantage d'espaces et de pouvoir faire ses appels sur le côté gauche avant de revenir dans l'axe. À défaut d'être efficace devant le but adverse, Wenger soulage le joueur désigné grâce à sa présence et au poids qu'il peut apporter. «Par son impact physique et sa bonne technique, il arrive à garder les ballons et il nous permet de développer notre jeu sur le deuxième rideau, aaussi analysé Hassoun Camara. Marco n'a pas les caractéristiques pour jouer dos au but. Andrew nous a permis de créer des brèches et, sans lui, on n'aurait peut-être pas eu ces espaces là.»

Débuts difficiles

Exception faite du début de match, avec déjà une frappe imprécise de Di Vaio, l'Impact a connu une première mi-temps extrêmement décevante. Tel un copier-coller des dernières rencontres, les Montréalais avaient encore affiché leur absence de solutions dans les 30 dernières mètres. Di Vaio a même été contraint de décrocher trop souvent et, donc, de se retrouver dos au but.

L'Impact a, en plus, connu de nombreux moments de panique dans sa surface. Après deux avertissements de Kleberson, puis deConor Casey, Fabinho a fait la différence sur un puissant tir que Perkins n'a pu stopper malgré l'angle fermé (29e minute). Sur le jeu, Kleberson a bénéficié d'énormément d'espace et de temps pour réaliser sa passe décisive dans le dos d'Hassoun Camara.

«À la mi-temps, j'ai dit à mes joueurs que je sentais qu'il voulait gagner, mais que cela ne suffirait pas si on continuait à jouer comme ça, a expliqué Marco Schällibaum. Je suis fier de mon équipe après des semaines difficiles. C'est une libération incroyable avec des émotions impressionnantes. Je suis content, car on a mérité cette victoire en montrant de la rage et de la vérité.»

Nesta honoré...et blessé

Alessandro Nesta, qui disputait son dernier match de saison régulière à domicile, est passé par toute la gamme d'émotions. Celui qui a été honoré avant le match a dû céder sa place à Wandrille Lefèvre dans les dernières minutes. «J'ai ressenti quelque chose au mollet, mais si je peux jouer je vais certainement être sur le terrain, mais pas la semaine prochaine», a-t-il admis. Quant à son avenir immédiat, au terme de la saison, il le voit sous le soleil de la Floride. «Pour le moment, je dois retourner à Miami, car ma femme est enceinte et nous aurons un autre garçon. Je dois jouer mon rôle de père. Je vais y rester pendant les six premiers mois, et, après, je ne sais pas.»