En dépit de sa chute libre, l'Impact est l'un des huit clubs qui peuvent se qualifier pour les séries de la MLS, ce week-end. Ce n'est toutefois pas au terme de son match contre l'Union de Philadelphie, cet après-midi, que les Marco Di Vaio et compagnie pourront lever les bras au ciel. Même en cas de victoire, ils devront patienter jusqu'en soirée et espérer que le Revolution de la Nouvelle-Angleterre ne l'emporte pas, à domicile, contre le Crew de Columbus.

Avec un match nul ou une défaite contre l'Union, la situation se compliquerait pour l'Impact, qui serait alors obligé de gagner à Toronto, le week-end prochain, et d'espérer un faux pas de ses concurrents. Inutile de dire que ce scénario a quelque peu fait grimper la tension dans le camp montréalais.

«C'est sûr qu'il y a un certain niveau de nervosité, mais elle existe parce qu'on était dans une position positive et qu'on n'a récolté qu'un point sur les 18 derniers, a expliqué le directeur sportif, Nick De Santis. On doit être réaliste, mais on est toujours dans la course avec notre destin en main. C'est à nous de réagir en étant à domicile avec une équipe qui a bien travaillé cette semaine. On aurait mérité un point à Los Angeles.»

Message aux arbitres

De Santis ne s'est, par ailleurs, pas gêné pour mettre la pression sur les arbitres en évoquant les nombreux penaltys non sifflés au cours des derniers matchs.

Lors du dernier mois, l'Impact a abordé chaque rencontre comme celle qui pouvait faire la différence sur la meute de poursuivants. Après avoir grillé tous ses jokers, le groupe montréalais est désormais dos au mur, ce qui l'oblige à gagner et donc... à marquer. Cela fait maintenant 273 minutes que l'Impact n'a pas trompé un gardien adverse. Pire, le dernier but à domicile remonte au 14 septembre contre le Crew. Si la tendance n'est pas de nature à favoriser l'Impact, Schällibaum n'a rien changé à sa préparation.

«Il faut continuer à passer des messages, mais ils connaissent l'enjeu. Ce sont des professionnels. Malgré les derniers mauvais résultats, j'ai vraiment une bonne équipe avec des bons gars qui veulent absolument aller en séries. C'est pour ça que j'ai confiance pour [aujourd'hui], même si chacun doit faire mieux que lors des matchs précédents.»

Victime d'une fracture à un orteil, le 4 octobre, Jeb Brovsky était déjà de retour à l'entraînement, hier. Sera-t-il sur le terrain, poussant ainsi Maxim Tissot sur le banc? «Mon travail est de rendre celui de l'entraîneur plus difficile. Je serai à 100% de mes capacités et prêt à jouer s'il faisait appel à moi», a lancé le défenseur américain.

Un hommage à Nesta

Avant le coup d'envoi contre l'Union, l'Impact rendra hommage à Alessandro Nesta, qui disputera son dernier match de du calendrier officiel, au stade Saputo. L'Italien mettra un terme à une légendaire carrière bâtie avec la Lazio Rome et l'AC Milan. Dans la capitale italienne, le Champion du monde avait déjà croisé Di Vaio, ému de voir son ami passer à autre chose.

«C'était incroyable et particulier de commencer avec lui et de le retrouver 18 ans plus tard à Montréal. C'était bien pour nous et nos familles, a admis Di Vaio. Il est l'un des meilleurs défenseurs centraux du monde et nous sommes très chanceux de jouer avec lui. Nous sommes tristes qu'il finisse sa carrière, mais peut-être qu'il continuera dans le soccer comme manager. Il est prêt à changer de vie.»