Pour le plus grand plaisir de l'Impact, Marco Di Vaio n'est pas encore prêt à passer à un autre chapitre de sa vie. Après une longue période de réflexion, l'attaquant italien de 37 ans a finalement décidé de poursuivre son aventure sous les couleurs montréalaises, en 2014. D'abord parue sur le site internet de La Repubblica de Bologne, la nouvelle a été confirmée par le club et le joueur en fin d'après-midi, mardi.

«Je suis très heureux d'être de retour avec l'Impact pour la saison 2014, a déclaré Di Vaio, qui avait informé Joey Saputo de sa décision la semaine dernière. Après avoir discuté avec ma famille, il était clair que je voulais encore jouer. Je suis heureux de demeurer à Montréal pour une autre saison.»

Depuis plusieurs mois, l'avenir du premier joueur désigné montréalais était entouré d'un certain flou. Malgré une deuxième saison plus que réussie sur le plan individuel, Di Vaio avait la possibilité d'explorer d'autres avenues et de rentrer en Italie. Il pouvait notamment se joindre à la haute direction du Bologne FC dès les prochains mois. C'est dans ce club qu'il avait donné un second souffle à sa carrière, entre 2008 et 2012.

Récemment, Di Vaio avait également souligné sa difficulté à vivre loin de sa femme et de ses enfants, rentrés en Italie au cours de l'été. Lui-même y était retourné pendant quelques jours pour des raisons personnelles. Cette situation difficile contrastait fortement avec ses succès sur le terrain. L'un des deux meilleurs marqueurs de la MLS grâce à ses 19 buts, il avait notamment inscrit trois doublés entre le 17 août et le 8 septembre.

«Quand il a dit qu'il pourrait rentrer à Bologne, je me suis dit que cela allait être très difficile pour lui de partir, a mentionné Nick De Santis à La Presse, mardi soir. Il a compté 19 buts et il s'entraîne chaque jour comme s'il jouait une finale, alors que la plupart des joueurs arrêtent quand cela devient plus difficile. Il aime jouer et s'entraîner. Je suis content pour lui et pour sa famille, qui a pratiquement donné sa bénédiction.»

La décision de Di Vaio épargne bien des voyages et des maux de tête au directeur sportif montréalais. Si le manque de solutions à l'interne est évident, le marché international n'est pas non plus très intéressant au coeur de l'hiver, au moment où les autres championnats battent leur plein.

«Cela aurait été presque impossible (de le remplacer), a convenu De Santis. En janvier, on aurait eu un joueur qui ne joue pas, un joueur prêté ou quelqu'un pour qui on aurait dû racheter un contrat. C'est toujours plus compliqué et c'était donc important de ravoir Di Vaio. Le club est content, le groupe est content et c'est un soulagement pour lui aussi.»

L'Impact dispose maintenant de plusieurs mois pour trouver le successeur

de Di Vaio.

L'une des solutions pourrait être calquée sur la gestion des défenseurs centraux et l'arrivée d'Adrian Lopez pour pallier la probable retraite d'Alessandro Nesta.

«Est-ce qu'on essaie d'amener le prochain attaquant quand Marco est là? Ce sera une évaluation à faire», a commenté De Santis.

«Au-delà des attentes»

En 47 matchs avec l'Impact, celui qui touche 1,9 million $ a inscrit 24 buts. «Nous sommes extrêmement heureux que Marco ait décidé de demeurer avec nous, a aussi indiqué Saputo dans un communiqué. C'est un joueur qui a répondu au-delà des attentes que nous avions lorsque nous avons signé notre premier joueur désigné.»