Si l'Impact atteint les séries dès sa deuxième saison dans la MLS, il le devra en très grande partie à sa première portion du calendrier. Bonne surprise du printemps et du début d'été, le onze montréalais est plutôt en queue de peloton en ce qui concerne les résultats obtenus depuis le 15e match de 2013.

Avec seulement 17 points amassés lors des 14 dernières rencontres, les Montréalais font seulement mieux que DC United (9), le FC Dallas, le Toronto FC (12) et Chivas USA (15) sur la même période. Avec 1,21 point récolté par match, l'Impact est en tout cas très loin de son rythme passé de deux points par match, que seuls les Sounders de Seattle ont maintenu depuis le 15e match. Comment expliquer cette cassure? Les pistes sont nombreuses, selon Mauro Biello. «Au début, on avait peut-être pris quelques équipes par surprise et, par la suite, les adversaires se sont ajustés. On a aussi eu des performances inconstantes, des blessures et des changements d'effectif. Il n'y a pas qu'une seule chose, mais une combinaison.»

La grande question est maintenant de savoir le nombre de points que l'Impact devra engranger pour s'assurer de jouer au mois de novembre. L'an dernier, 53 points avaient été nécessaires au Dynamo de Houston, cinquième. Avec un plus grand équilibre entre les équipes de l'Association de l'Est et un calendrier qui favorise désormais les duels entre concurrents directs, ce chiffre pourrait être légèrement plus bas cette saison. «Je pense qu'autour de 50-51 points, on entrera dans les séries, croit l'adjoint de Marco Schällibaum. La bonne chose est que beaucoup de nos concurrents vont s'affronter et qu'il y aura des points perdus. Cela dit, on pense un seul match à la fois.»

À l'heure actuelle, l'Impact possède cinq points d'avance sur la sixième place, détenue par Columbus et la Nouvelle-Angleterre. Le menu montréalais comprend trois déplacements, soit à Houston, à Los Angeles et à Toronto, ainsi que deux matchs à domicile, contre la Nouvelle-Angleterre et Philadelphie. Les défaites seront interdites contre ces deux rivaux, surtout après les précieux points perdus au stade Saputo lors de la deuxième quinzaine de septembre.

«Lors de nos défaites contre Vancouver et Columbus, il nous a manqué cette confiance de vouloir contrôler le match du début à la fin, juge Biello. Face au Crew, on a reculé et on a mal géré une avance. Il faut éviter ces erreurs et recommencer à faire ce qui nous a permis d'avoir du succès à domicile.»

Du travail en milieu de terrain

Si Hernan Bernardello a disputé une séance sans anicroche, Patrice Bernier a raté l'entraînement d'hier afin de subir des traitements. Lui et Matteo Ferrari, également ménagé, seront toutefois dans l'avion qui conduira l'Impact vers Houston, aujourd'hui. Le doute persiste par contre pour Alessandro Nesta, touché aux adducteurs, et envers qui l'Impact ne prendra aucun risque, surtout avec la bonne performance de Wandrille Lefèvre à Chicago.

En revenant sur le match nul sur le terrain du Fire (2-2), les Montréalais ont déploré le fait de ne pas s'être bien adaptés aux changements adverses, faits à la mi-temps. Avec l'entrée d'Alex, l'Impact a encore cédé en laissant trop d'espace dans l'axe.

«Défensivement, nous avons connu une bonne première mi-temps en effectuant un bon pressing. La machine s'est brisée par la suite et ils ont été en mesure de trouver de l'espace entre notre milieu et notre défense, analyse Jeb Brovsky. Il faudra revoir ces bases et s'assurer d'être solides défensivement pendant 90 minutes.»

«C'est pour ça que l'on fait des séances vidéo, ajoute Biello. On veut revoir nos erreurs et nos déséquilibres, surtout en phase de transition. Sur le premier but de Chicago, nos trois milieux [axiaux] étaient hors du jeu. On pouvait l'éviter, et c'est ça qu'on essaie de corriger.»