Monaco a été tenu en échec à Reims (1-1), dimanche en clôture de la 6e journée du Championnat de France, et doit désormais partager la première place avec le Paris Saint-Germain, vainqueur sans trembler samedi de Toulouse au Parc des Princes (2-0).

Le duel à distance entre les deux mastodontes du championnat se poursuit et cette fois ce sont les Monégasques qui ont laissé quelques plumes, permettant au champion de France en titre de revenir à leur hauteur.

L'ASM, bousculée d'entrée et rapidement menée sur une tête de Devaux dès la 4e minute, peut remercier son métronome portugais Moutinho, qui a égalisé dans la foulée sur un magnifique coup franc (13e).

Monaco reste invaincu, comme le PSG, et compte une meilleure différence de buts que son rival, mais son déplacement à Reims a laissé entrevoir quelques failles, notamment son nouveau système en 4-4-2 censé permettre aux buteurs Falcao et Rivière de cohabiter. Or les deux joueurs sont pour une fois restés muets.

Paris n'a pas été beaucoup plus brillant face à Toulouse, mais a au moins réussi à assurer l'essentiel sur deux coups de pied arrêtés, dont un pénalité très généreux transformé par Edinson Cavani, auteur de son 4e but en L1. L'arbitre Said Ennjimi s'est même excusé après le match auprès du malheureux défenseur toulousain Uros Spajic.

Avant de recevoir Benfica, mercredi en Ligue des champions, et de défier Marseille au Vélodrome, le 6 octobre, le PSG a prouvé qu'il avait de la réserve, Laurent Blanc ayant fait souffler certains cadres dans la perspective de cette semaine chargée.

Le clasico s'annonce en tout cas brûlant puisque Marseille, 3e, reste toujours au contact des deux superpuissances financières de la L1. Victorieux à Lorient (2-0), l'OM doit juste prier pour que le Borussia, son prochain adversaire en C1 mardi, n'entame pas trop son moral avant les retrouvailles avec son vieil ennemi.

Nantes va bien

Celui de Lyon est au plus bas après le nul insipide concédé à Gerland contre Lille (0-0). Le club du président Jean-Michel Aulas, obligé de miser sur des jeunes pour des raisons économiques et qui n'a gagné qu'une fois sur ses 9 dernières rencontres, toutes compétitions confondues, est déjà distancé par le groupe de tête (9e) et risque de vivre une saison sans grand éclat.

Bordeaux, autre place forte historique du Championnat de France, est encore plus mal en point et peut s'estimer heureux d'avoir ramené un point d'Evian/Thonon (1-1) et de sortir tout juste de la zone de relégation (17e).

Tout va bien en revanche pour Nantes (6e). Le FCN, 8 fois champion de France, a retrouvé l'élite avec un gros appétit après 4 ans de purgatoire en Ligue 2 et s'est offert le luxe d'humilier son voisin rennais au Stade de la Route de Lorient (3-1).

Une hypothèque pèse cependant sur ce beau démarrage des Nantais puisqu'ils sont sous la menace d'un retrait de trois points pour avoir aligné un joueur suspendu contre Bastia, le 10 août. Sanctionné par la Ligue de football professionnel et débouté en appel par la Fédération française, le club a saisi le tribunal administratif de Nantes.

En bas de tableau, Sochaux (19e) n'est plus lanterne rouge après sa première victoire face à Valenciennes (2-0). Omar Daf, qui assure l'intérim au poste d'entraîneur après la démission d'Éric Hély, a remporté son pari, mais les Lionceaux sont loin d'être tirés d'affaire.

À Ajaccio (16e), Fabrizio Ravanelli respire mieux après le nul décroché contre Montpellier (1-1), qui intervient quatre jours après un premier succès contre l'OL. Jean Fernandez, abonné aux nuls (5e d'affilée) et dans le ventre mou du classement (11e), n'a lui pas encore trouvé la bonne formule avec sa nouvelle équipe montpelliéraine.