Quasiment éliminé de la Ligue des champions, l'Impact ne peut même plus compter sur son stade Saputo pour se remettre dans le bon sens de la marche. Face aux Whitecaps de Vancouver, aujourd'hui, les Montréalais y ont encaissé une deuxième défaite consécutive (3 à 0) devant 20 006 spectateurs.

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Obligé de courir après le score pendant plus de 80 minutes, l'Impact a longtemps balbutié son soccer avant d'accroître la pression en deuxième période. Le verdict de Marco Di Vaio est toutefois sans appel. «C'est le troisième match (de suite) où l'on ne joue pas bien. Il faudra réagir sur le terrain et de nouveau bien jouer car on ne peut pas continuer comme ça. On ne peut pas perdre un match comme ça, à domicile, après deux défaites.»

Le scénario du match aurait pu être très différent sans une séquence bizarre, à la 38e minute. Après avoir signalé une faute de main vancouveroise, l'arbitre Jorge Gonzalez s'est ravisé après avoir regardé du côté du quatrième officiel. Cette décision prise de façon collégiale pour reprendre la version officielle - les arbitres ont jugé que le ballon avait touché de l'épaule - n'a évidemment pas été populaire parmi les partisans et le club. «Penalty ou pas, comment l'officiel le plus loin de l'action sur le terrain, peut renverser la décision de l'arbitre», s'est interrogé Joey Saputo sur son compte twitter.

«C'est un scandale parce qu'il prend une décision et qu'il change d'avis tout d'un coup, a ajouté Marco Schällibaum, très énervé en conférence d'après-match. [...] Cette décision, c'est n'importe quoi parce qu'il faut prendre des décisions en tant qu'arbitre. Eux, ils rentrent à la maison et nous, on l'a dans le cul. Les hommes en jaune (les arbitres) doivent aussi prendre leurs responsabilités.»

Ce penalty, qui n'en a pas été un, aurait dû permettre à Patrice Bernier de marquer son cinquième but de la saison. Il aurait également pu relancer l'Impact après un début de match délicat. À la septième minute, Nigel Reo-Coker a facilement pris de vitesse Alessandro Nesta avant de centrer en direction de Matt Watson. Le tir du milieu des Caps a touché la main d'Hassoun Camara qui se relevait d'une glissade. Depuis le point de penalty, Kenny Miller a alors trompé Troy Perkins qui avait tout de même choisi le bon côté.

Durant une bonne partie de la première mi-temps, l'Impact a multiplié les mauvaises relances et les approximations. Sa seule véritable d'occasion est venue d'un ciseau de Felipe bloqué tandis que Vancouver a menacé grâce à Gershon Koffie (une tête sur la transversale) et Tommy Heinemann (tir imprécis) après un mauvais contrôle d'Alessandro Nesta.

«On n'a pas bien commencé, on a été malchanceux avec le penalty et la main d'Hassoun, a jugé Schällibaum. On n'a pas été bon en première mi-temps.»

s.t: Scénario différent

Après les penaltys, ce sont les transversales qui ont marqué la suite du match. Encore très bon, hier, Reo-Coker a heurté celle de Perkins, à la 47e minute. Felipe, sur un autre ciseau (54e) et Bernier, sur un tir de 20 mètres (65e) ont connu le même sort au cours d'une période riche en actions nettes. L'Impact, animé par de biens meilleures intentions et moins de déchets dans son jeu, a d'ailleurs eu la majorité d'entre elles, 

À défaut de l'égalisation, il faut retenir la décision de Schällibaum a aligné Di Vaio, Daniele Paponi et Andrew Wenger lors des 20 dernières minutes. Paponi s'est installé aux côtés de son compatriote tandis que Wenger évoluait à une position plus reculée, dans l'entrejeu. L'Impact a alors poussé la machine à fond avec une énorme pression et des arrières latéraux qui campaient dans le camp adverse. Mais malgré la succession de tentatives de Paponi ou Di Vaio, l'Impact n'a jamais trouvé le but égalisateur. Ce sont plutôt les Whitecaps qui ont corsé l'addition avec un doublé de Camilo.

«On a beaucoup poussé, on a tout essayé avec tous nos attaquants sur le terrain, a expliqué l'entraîneur suisse. Il y avait toujours un pied qui repousse le ballon, une main du gardien ou la transversale. Après, ils ont fait un hold-up sur une contre-attaque. On était plus proche du 1-1 que du 0-2.» 

«On est peut-être sorti un peu plus fort, en deuxième mi-temps, mais ils se sont recroquevillés et on a pris deux buts, en fin de match, a aussi mentionné Bernier. Collectivement, on n'a pas débuté avec le feu alors que tous les matchs, maintenant, sont très importants.»