L'Impact est passé de la parole aux actes en s'imposant 4-2 sur le terrain du Revolution de la Nouvelle-Angleterre, dimanche soir. Si l'expulsion rapide du gardien adverse lui a facilité la tâche, le groupe de Marco Schällibaum s'est aussi montré plus incisif que lors du dernier match à Philadelphie.
«On a été plus ambitieux offensivement, plus créatifs avec plus de volonté de prendre le dessus dans le match, a indiqué Patrice Bernier. On semblait avoir plus de mouvements, d'appels et de percussion. Il y avait des ouvertures, par rapport au dernier match. Cette fois, on jouait pour gagner et non pour ne pas perdre.»
Les Montréalais ont utilisé deux armes pour l'emporter: l'efficacité de Patrice Bernier sur penalty et les appels en profondeur de Marco Di Vaio.
Grâce à sa feinte habituelle, le Québécois a ainsi gagné ses deux duels contre Bobby Shuttleworth, tandis que l'Italien a inscrit ses 16e et 17e buts de l'année après de longs ballons d'Hassoun Camara. Devant une défense très haute, le joueur désigné a certes multiplié les hors-jeu, mais il a aussi puni A.J. Soares à deux reprises avant de marquer sur des tirs à ras de terre. Il s'agissait de son troisième doublé en quatre matchs.
«Des espaces pour attaquer»
«Je ne sais pas s'ils ont fait de la vidéo et remarqué que Marco joue toujours sur la ligne, s'est interrogé Bernier. Même s'il y a eu des hors-jeu, c'est sa spécialité de s'isoler et d'être un contre un. Tant mieux pour nous, il a marqué deux fois, et il aurait pu avoir d'autres occasions. Cela nous a donné les espaces pour attaquer et aller plus direct vers le but.»
Tout au long de l'été, l'Impact a été abonné aux entames de matchs calamiteuses à l'extérieur. Cette fois, il a eu un peu d'aide, à la cinquième minute, avec l'expulsion de Matt Reis après une faute sur Di Vaio. Quelle aurait été la tournure du match sans ce carton rouge? Même en infériorité, les jeunes joueurs du Revolution ont montré de belles choses contre un Impact parfois attentiste. En deux passes, à la 26e minute, Scott Caldwell et Diego Fagundez ont ainsi transpercé le bloc montréalais avant que ce dernier n'égalise. Kelyn Rowe a finalement marqué le dernier but du match, à la 76e, sur une magnifique frappe dans la lucarne.
«Même à 10, ils ont continué à jouer, a commenté Bernier. Après le premier but, on a peut-être été paresseux et lâché un peu mentalement. Ils ont poussé tout le match et on a vu que, par rapport à l'an passé, ils tentent des choses plus percutantes.»
Victoire attendue
Dimanche soir, l'Impact a donc remporté son quatrième match de la saison à l'extérieur et le premier depuis le mois de juin. Il l'a surtout obtenu contre la meilleure défense de la MLS qui, au Gilette Stadium, restait sur une large victoire de 5-1 contre l'Union. Au classement, l'Impact demeure en tête de l'Association de l'Est, à égalité avec le Sporting Kansas City et les Red Bulls de New York, mais en ayant joué deux matchs en moins.
Plus intéressant encore, il a creusé son avance sur la cinquième place et le peloton des poursuivants. Et voilà que deux matchs à domicile, contre le Crew de Columbus et les Whitecaps de Vancouver, l'attendent.
«Le match nul à Philadelphie nous a redonné de la confiance et [dimanche], cela nous a remis dans la bonne voie, a ajouté Patrice Bernier. On est capables d'aller chercher des résultats à l'extérieur, sachant aussi que l'on est forts à domicile. C'était crucial de gagner des points comme ça.»
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